Un candidat à la députation nationale dans le territoire de Masisi, Dogo Kalinda, a été tué le soir de ce mercredi au quartier Ndosho, dans la ville de Goma (Nord-Kivu). L'ancien chef de quartier Lac-vert dans la ville volcanique, a été criblé de plusieurs balles lorsqu'il revenait d'une structure sanitaire où il est allé rendre visite à son enfant malade.
«Il a été assassiné non loin du centre de santé Vuhe, par deux hommes armés qui roulaient sur une moto. Après l'avoir criblé de plusieurs balles, ses bourreaux se sont volatilisés dans la nature. Les enquêtes doivent être menées par les services attitrés pour faire de la lumière sur cet acte macabre », dénonce un habitant de Ndosho.
Les acteurs de la société civile locale exigent, de la part des autorités, des enquêtes afin de retrouver et juger les auteurs des assassinats dans la ville de Goma.
« Trop c'est trop. On en à assez avec les assassinats qui ne sont pas succédés par les enquêtes. Au-delà de Dogo Kalinda, au-delà de Munyamariba qui a été assassiné, il n'y a pas longtemps, il y a d'autres personnes qui ont été kidnappées, jusqu'aujourd'hui, on ne sait pas si elles sont encore vivantes ou mortes. On ne sait pas, en réalité, qui est derrière, ces assassinats qui se passent dans la ville. Le conseil communal de Karisimbi exhorte les autorités de diligenter les enquêtes pour savoir qui sont auteurs de ces assassinats », dit Claude Rugo, président du conseil communal de la jeunesse de Karisimbi.
Des cas de criminalité refont surface dans la ville alors que la guerre du M23 est à la porte de Goma. Un calme précaire s'observe, cependant, ce jeudi sur les lignes des fronts dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo. Les récents affrontements qui opposent, depuis pratiquement, plus d'une semaine, ont provoqué de nouveaux déplacements des populations.
Jonathan Kombi, à Goma