Le conseil national des Fora des ONGs humanitaires et de développement (CONAFOHD) invite les partenaires et bailleurs des fonds à penser à eux en première position pour tout cas d'aide et urgence humanitaire en République Démocratique du Congo. C'est la grande recommandation du symposium national sur la localisation en RDC tenu à Bukavu ce 3 octobre 2023.
Tout est parti d'un constat selon lequel, en ces des catastrophes, les ONGs humanitaires internationales arrivent en retard et cela a des conséquences néfastes sur les vies des victimes.
" Les acteurs locaux sont les premiers sur le terrain alors que les procédures des ONGs internationales est une procédure lourdes, pour qu'ils arrivent sur le terrain, il faut un processus qui prend des semaines et des mois et pendant ce temps, les victimes sont mortes. Le défi qu'il y a est que l'aide arrive en retard et parfois l'aide n'est pas adaptée aux besoins de la communauté. Mais avec la localisation qui part des acteurs locaux, il y a possibilité d'apporter une aide plus rapide avec une aide qui est vraiment adaptée aux besoins ressentis par la communauté en ce moment ", a dit le docteur Kakisingi.
Plusieurs catastrophes ont été évoquées notamment la dernière de Kalehe qui a enregistré plusieurs morts et disparus. Des organisations locales estiment que l'assistance humanitaire internationale devrait passer par les locaux.
Pour l'ambassade de l'Allemagne en RDC, il est important de mettre en application cette localisation des ONGs locales pour sauver les victimes avant le temps.
" La localisation est vraiment une solution clé, adaptée pour améliorer la réponse humanitaire en RDC. Il est vraiment nécessaire d'impliquer tous les partenaires locaux et nationaux et ils sont disponibles ", explique Sabine Mehnert, conseillère politique de l'ambassade de l'Allemagne.
Au Sud-Kivu, Bruno Le Marquis a insisté sur le fait que la localisation des ONGs locales ne doit pas être prise sous l'aspect financier. Il dit croire que c'est possible d'empêcher ces crises.
" Personnellement, je pense que quand il y a des besoins humanitaires, soit une crise n'a pas été empêchée avant, c'est l'agenda de la prévention, tous les acteurs doivent tout faire pour qu'il n'y ait pas de crise, si les risques sont prévenus, il n'y a pas de dévastés, il n'y a pas de fatalité. L'agenda de la prévention, la prévention des conflits, la prévention des désastres ", dit Bruno Le Marquis.
En RDC, les ONGs locales et internationales ont adopté et signé le manifeste sur la localisation en RDC d'une part et d'autre part certains ont signé un acte d'engagement pour mettre en application les recommandations de cette localisation.
Justin Mwamba