Haut-Katanga : Grève des pétroliers de Lubumbashi entraîne des perturbations dans le secteur des transports en commun

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Ville de Lubumbashi

Les pétroliers de la ville de Lubumbashi ont interrompu la vente de carburant depuis plusieurs jours, ce qui a entraîné la fermeture des stations-service. Les chauffeurs de transport en commun éprouvent des difficultés à se ravitailler et se tournent vers les revendeurs, qui ont à leur tour augmenté les prix. Actuellement, un litre de carburant se vend à plus de 5 000 francs congolais, contre une fourchette de 3 000 à 3 500 francs congolais précédemment. Plusieurs pétroliers réclament des ajustements des structures de prix et ont exprimé leurs doléances auprès du gouvernement.

Un chauffeur de transport en commun à Lubumbashi a déclaré :

"Je n'ai pas pu obtenir de carburant, j'ai passé plus de 45 minutes à chercher, et certains ont réussi à en trouver, mais nous sommes bloqués sans carburant. Les stations-service auxquelles nous nous approvisionnons habituellement sont fermées en raison de la grève. La pénurie de carburant et l'augmentation des prix nous affectent grandement. Le carburant est essentiel pour notre travail, sans lui, nous ne pouvons pas exercer notre activité de transport en commun. Je demande aux autorités de s'impliquer. Le président de la RDC prône le slogan 'le peuple d'abord', mais cela perd tout son sens si ce même peuple souffre pour se procurer du carburant."

Un autre chauffeur, portant des bidons à la main et cherchant désespérément à s'approvisionner, a exprimé sa frustration : "Je suis chauffeur, et cela fait des heures que je porte des bidons pour trouver du carburant. Nous ne savons toujours pas où en trouver, les stations-service sont fermées. Les revendeurs qui en ont pratiquent des prix exorbitants. Le litre de carburant se vend à plus de 5 000 FC, ce qui est déplorable."

Cette grève dans le secteur pétrolier a déjà eu des répercussions sur le prix des transports en commun. Dans certaines lignes où le tarif standard était de 500 FC, les chauffeurs facturent désormais 1 000 FC. De même, dans certains secteurs où le tarif était de 1 000 FC pour les taxis, les passagers doivent maintenant débourser 1 500 à 2 000 francs congolais pour obtenir une place à bord.

Une délégation gouvernementale en provenance de Kinshasa est arrivée à Lubumbashi pour tenter de résoudre cette crise. Elle est dirigée par le Vice-Premier Ministre et Ministre de l'Économie Nationale, Vital Kamerhe, et prévoit des réunions avec les responsables des pétroliers du Haut-Katanga, notamment la Chambre des Mines.

José Mukendi