La situation sécuritaire est de plus en plus grave dans le groupement Mbankana, dans la commune de Maluku. L’activisme de la milice Mobondo s’intensifie. Selon les informations d’ACTUALITE.CD, les affrontements ont opposé mercredi 23 août, l’armée et les miliciens Mobondo au village Muluono. C’est à la porte de Kinshasa. Plusieurs morts sont enregistrés.
« Nous sommes envahis par les miliciens Mobondo. Ils ont tué quatre militaires, ils ont pris deux armes. L’armée a riposté et a tué une dizaine de Mobondo. Les militaires sont sur le terrain. Nous demandons au gouvernement de nous aider à éradiquer les Mobondo, ils sont nombreux », a dit à ACTUALITE.CD Soki Milanda, chef du groupement Mbankana.
Un autre habitant de Mbankana ajoute : « Les Mobondo font la loi ici, ils vivent ensemble avec les militaires, ils prennent le verre ensemble mais ils tuent les gens ».
Le bilan des affrontements divergent car l’accès à la zone n’est pas possible depuis mercredi. L’armée est déployée au village Muluono et les miliciens se sont retranchés dans les localités environnantes.
« Les miliciens Mobondo ont attaqué les FARDC dans le but de se procurer les armes. Les affrontements ont éclaté. Ils ont tué deux militaires et l’épouse d’un militaire. Mais dans les rangs des miliciens, il y a plusieurs morts. Ce jeudi la situation est relativement calme, les militaires font la patrouille. Les Mobondo sont aux alentours de Mbankana, il n’y a pas moyen d’aller au champ », a indiqué un autre chef du village.
En dépit des opérations militaires, la situation sécuritaire dans la commune de Maluku ne s’améliore pas. Les attaques des miliciens contre les civils se poursuivent. Fin juillet, deux personnes ont été tuées au village Ibi toujours dans la commune de Maluku. Cette dernière se trouvant dans les plateaux de Bateke couvre près de 80% de l’étendue de la ville de Kinshasa.
Les violences parties du territoire de Kwamouth (Mai-Ndombe) se sont progressivement répandues jusqu’à toucher les provinces de Kwango, Kwilu avant d’atteindre Kinshasa où les premières tueries ont été rapportées en mars dernier.
Patrick Maki