PDL-145T au Kasaï-Oriental : une forte délégation de l’IGF visite les sites de Tshilenge et Katanda

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L'évolution du programme de développement local des 145 territoires (PDL-145T) préoccupe l'Inspection Générale des Finances (IGF), service rattaché à la présidence de la République. Ce, conformément à sa mission traditionnelle et spécifique lui confiée par l’ordonnance portant création, organisation et fonctionnement du cadre institutionnel de la mise en œuvre et du suivi-évaluation du programme de développement local des 145 territoires (PDL-145T) signée le 13 janvier dernier, mission de s’assurer de la qualité de l’exécution du programme et du suivi-évaluation de la mise en œuvre dudit programme.

C'est dans ce cadre que la délégation de l'IGF composée de Victor Butubenga Pandamadi et Rita Mandamuna respectivement Inspecteur Général des Finances, chef de service adjoint et Inspecteur Général des Finances, chef de brigade en charge des provinces ont fait le déplacement de plusieurs territoires et villages de la province du Kasaï-Oriental mercredi 26 juillet 2023. À plus de 70 kilomètres de la ville de Mbuji-Mayi, le cortège de cette délégation a palpé du doigt l'évolution de travaux dans plus de 8 sites  et les réalités de terrain. 

D'après la cellule de communication de l'IGF, au niveau du territoire de Tshilenge le constat a été décevant du fait que les habitants en colère ont détruit l’ouvrage en briques cuites du bâtiment administratif, au en lieu et place des blocs en ciment à l’instar de ce qui se fait partout ailleurs. Souvent à pas de tortue ou encore obligé de faire les contours pour atteindre le centre du territoire de  Katanda, la délégation s'est arrêtée au niveau de l'entrée de la province de Lomami pour constater l’état de délabrement très avancée de la nationale n°1.

Chemin faisant, l'inspection des sites a continué sans désemparer. La délégation de l’IGF en mission a enregistré et pris note des données d'avancement de travaux. Selon Victor Batubenga cette évaluation s'inscrit dans le cadre du suivi de l'exécution de ce programme qui va déclencher le développement. 

" Il faut que les enfants étudient dans des bonnes écoles, il faut qu'il y ait à proximité ne fût-ce qu'un centre de santé, avant la prise en charge dans un grand hôpital. Ceux qui sont en train de gérer les territoires doivent être aussi dans de bonnes conditions de travail, tel que le veut le Chef de l'Etat Felix-Antoine Tshisekedi ", a fait remarquer Victor Batubenga. 

En dépit de la destruction par la population du bâtiment administratif  en construction dans le territoire de Tshilenge, le Chef de Service Adjoint de l'IGF reste optimiste quant à la fin de ces travaux qui vont impacter le développement, malgré qu'il y a encore des zones à risque. 

" Dans le cadre de ce projet, la grosse zone à risque pour le Trésor public  c'est la possibilité pour les entrepreneurs de ne pas utiliser la quantité des matériaux qu'il faut. Il faut qu'on puisse évaluer la quantité des matériaux qui ont été utilisés" pense le Chef de service adjoint de l'IGF. 

Pour une bonne inspection des ouvrages, Victor Batubenga s'est réjoui de voir que l'IGF dispose dans son sein, des inspecteurs ingénieurs en bâtiments bien outillés avec des instruments qui permettent de déterminer la qualité des ouvrages en construction. 

" Nos inspecteurs ont été équipés des instruments qui leur permettent de déterminer quelles sont les dimensions des armatures utilisées et la résistance du béton utilisé" s'est-il félicité. 

Pour sa part, l'Administrateur du territoire adjoint du territoire de Katanda, M. Jonas Ilunga Besa qui accompagnait la délégation de l’IGF, a fait savoir que les travaux avancent, malgré certaines contraintes. 

" En général, les travaux évoluent bien. Sauf qu’il y a des endroits où les travaux n’ont pas avancé compte tenu de la conjoncture, car il y a eu hausse des prix des fournitures, des ciments dont le sac se négocie actuellement à 60 ou 65$. Je me réjouis de l'initiative du Chef de l'Etat, qui, dans sa politique  sociale, veut que les enfants étudient dans de très bonnes conditions et qu'ils aient également  des soins de santé impeccables"a expliqué l'Administrateur du territoire assistant du territoire de Katanda. 

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Au niveau du village Bibanga où la route n'existe presque pas, renseigne la cellule de communication, la volonté des inspecteurs les ont amenés jusqu'au barrage de ce coin pour voir comment l'électricité est servie dans certaines maisons de cette contrée. À Manda, un autre village de Tshilenge, les travaux ont aussi évolué nonobstant les mêmes problèmes liés à l'acheminement des matériaux destinés à la construction, alors que dans le planning, toutes dispositions ont été prises pour contourner cette réalité. A l'école Primaire Kalenga, c'était aussi la même réalité qui attendait la délégation de l’IGF. 

Le constat est fait par les Inspecteurs qui ont fait des propositions utiles pour permettre aux élèves de ce coin du pays d'étudier dans de bonnes conditions dès la rentrée scolaire prochaine.

Le Programme de Développement Local des 145 territoires en sigle PDL-145T est une initiative du gouvernement de la République démocratique du Congo visant à améliorer le cadre de vie des populations rurales. Ce projet d’un montant total d’environ 1,6 milliard de dollars vise à autonomiser les 145 territoires qui répartis dans les 26 provinces que compte le pays et projette à terme de sortir 25 millions de congolais de la pauvreté.

Le programme de développement local dédié aux 145 territoires (PDL-145T) a été voulu par le Président Félix Tshisekedi pour combattre la pauvreté et les inégalités sociales. Il est l’émanation d’un nouveau contrat social amorcé dès sa prise de fonction visant à réduire les inégalités comme la gratuité de l’enseignement primaire et la couverture santé universelle.

Le Programme de Développement Local des 145 territoires est exécuté par trois agences à savoir : Le Programme des nations unies pour le développement (PNUD); le Bureau central de coordination en sigle BCECO; la Cellule d'exécution des financements en faveur des États fragiles CFEF.

Clément MUAMBA