RDC : "le franc congolais a perdu 47% de sa valeur depuis que Tshisekedi a usurpé le pouvoir du peuple et les prix des denrées alimentaires de première nécessité ont augmenté de plus de 50%" (Martin Fayulu)

Martin Fayulu, président du parti politique Ecide ( Engagement pour la Citoyenneté et le Développement) a une fois dénoncé l'incapacité du gouvernement de Félix Tshisekedi de répondre aux attentes de la population congolaise. Dans son discours à l'occasion du 63e anniversaire de l'indépendance de la République Démocratique du Congo, Martin Fayulu a déploré la détérioration de la situation sociale marquée par la perte du pouvoir d'achat des congolais. 

“La situation économique et sociale est devenue intenable. Le franc congolais a perdu 47% de sa valeur depuis que M. Tshisekedi a usurpé le pouvoir du peuple. Les prix des denrées alimentaires de première nécessité ont augmenté de plus de 50% faisant perdre à la population son pouvoir d'achat”, a-t-il fait remarquer vendredi 30 juin dernier.

Et d'ajouter :

“Aucun nouvel investisseur sérieux depuis près de cinq ans à cause du climat des affaires execrable. L'exode rural s'est sensiblement accru. Les jeunes désertent les villages et les capitales de certaines provinces pour s'installer dans les grandes villes comme Kinshasa, Lubumbashi, Kolwezi,Matadi et kikwit".

Abordant l'aspect lié à la gouvernance de Félix Tshisekedi, Martin Fayulu a dénoncé la corruption qui d'après lui bat son plein et les détournements des deniers publics érigés en système de gouvernance. 

"Les cas les plus emblématiques sont liés aux 15 millions de dollars des pétroliers et aux 57 millions de dollars libérés pour les maisons préfabriquées. L'escroquerie à ciel ouvert de plus de 300 millions de dollars de la taxe RAM non élucidée à ce jour mais que les consommateurs de la téléphonie mobile continuent de payer sous une autre forme. Kolwezi, dans la province de Lualaba, abrite tous les maffieux, y compris ceux de la famille de l'usurpateur pour se remplir les poches. La gratuité de l'enseignement est un échec patent. La Banque mondiale qui appuie le secteur éducatif de la RDC vient de tirer la sonnette d'alarme sur le risque pour la RDC de perdre 5 milliards de dollars sur un total de 9 milliards mis à sa disposition au cas où les projets initiés ne seraient pas achevés" a illustré Martin Fayulu dans son message.

Et de poursuivre :

"Aucune réalisation palpable pour les programmes annoncés avec fracas : programme de 100 jours, 560 millions de dollars; programme Tshilejelu, 130 millions de dollars; Programme de développement local dédié aux 145 territoires, 1,66 milliards de dollars, sans compter plus de 200 voyages inutiles effectués par M. Tshisekedi à l'étranger aux frais du contribuable congolais. Le gouvernement des "frappeurs" s'est précipité de lancer les appels d'offres pour 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers, sans consentement des communautés locales, pour brader le patrimoine national, dans le seul but d'enrichissement personnel. Aucune analyse d'impacts environnementaux sérieux n'a été menée, ni une analyse des coûts d'opportunité pour négocier avec les partenaires internationaux en position de force".

Depuis le début de l'année 2023, la RDC fait face à la dépréciation de sa monnaie face au dollar américain, mais aussi à l'augmentation de ses dépenses mensuelles. Lors de la 87ème réunion du conseil des ministres, le ministre des Finances Nicolas Kazadi avait annoncé que les dépenses publiques au cours du mois de janvier ont laissé un déficit de 496 milliards de francs congolais. En vue d'atténuer l’explosion des dépenses publiques enregistrée à la fin du mois de janvier 2023, Nicolas Kazadi a annoncé plusieurs mesures notamment la suspension du paiement de la dette publique intérieure.

Dans son discours vendredi à l'occasion du 63e anniversaire de l'indépendance de la RDC, Félix Tshisekedi a justifié cette situation par le contexte économique mondial et l'insécurité dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. À l'en croire, ces deux faits n'ont pas permis aux Congolais de jouir des performances enregistrées au niveau des recettes intérieures.

Clément MUAMBA