RDC : le Réseau des Femmes Parlementaires sollicite de Mboso, Bahati et Masangu une attitude proactive contre « des actes visant  à intimider des femmes politiques »

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Dans une lettre adressée au président de l’Assemblée Nationale le 05 juin, le Réseau des Femmes Parlementaires alerte sur la situation préoccupante vécue par la femme politique. La plateforme condamne le fait que la violence et l’injure facile envers les femmes politiques semblent avoir élu domicile en RDC.

« La participation des femmes à la vie politique en RDC semble ces derniers temps devoir se faire au prix de l’acceptation des violences sous diverses formes : violences physiques, télévisuelles, médiatiques, attaque physique et violence psychologique dans le but de restreindre la présence des femmes dans l’espace public. Ainsi, des incidents à répétition ayant frappé diverses femmes politiques ou citoyennes ordinaires en RDC, un des derniers incidents est l’attaque du bureau de la députée Jaynet Kabila », déplore le réseau dans une lettre parvenue à Actualité.cd

Parmi les faits décriés, il y a notamment « Honorable Mushobekwa, exclue du parlement, Madame Ifoku, candidate malheureuse des élections présidentielles de 2018, insultée pour avoir proposé un schéma politique de sortie de crise en faveur d’un camp politique, Honorable Dominique Munongo Inamizi, menacée et traitée de tous les noms pour la liberté d’expression, Honorable Jeanine Mabunda, injuriée par les extrémistes de certains partis politiques, des jeunes filles tabassées au Maniema par les miliciens extrémistes, L'honorable Jaynet Kabila dont le bureau a été attaqué, la Vice-Ministre de l’EPST, Aminata Namasia, critiquée dans les médias, les femmes malmenées à l’Est du pays, au Kasaï, au Grand Katanga,… », cite le Réseau. 

Ainsi, les parlementaires « appellent à la retenue de tous les acteurs politiques » et « sollicitent de Christophe Mboso Nkodia, de Modeste Bahati Lukwebo et de Mireille Masangu Bibi Muloko, que l’art. 25 du Règlement d’Ordre Intérieur de l’A.N. soit respecté afin que la participation des femmes en politique puisse être garantie en RDC ainsi qu’une attitude proactive de condamnation de tous les actes visant à incommoder ou à intimider les femmes faisant de la politique »

Par ailleurs, aux femmes en général, aux ONG des droits de la femme, en particulier et aux Commissions des Sages et du Genre de l’Assemblée nationale, le Réseau souhaite des enquêtes et clarté sur ces incidents à répétition.

Les copies de cette lettre ont été réservées au Président du Sénat, au Vice-Premier Ministre et Ministère de l’Intérieur, au Ministère des Droits Humains, à la Ministre du Genre, Famille et Enfant ainsi qu’à la Ministre de la Justice et Garde des Sceaux. 

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Prisca Lokale