Au moins dix ressortissants de la RDC ont trouvé la mort dimanche 4 juin dernier dans des bombardements qui ont visé un milieux universitaire, a annoncé Kinshasa qui pointe l’armée régulière soudanaise.
“Ces tirs mortels exécutés par l’armée régulière sur une zone occupée par les populations civiles non armées y compris par les ressortissants étrangers ont grièvement blessé d’autres compatriotes”, a indiqué le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya qui a lu un communiqué du ministère des affaires étrangères.
Le Minaffet a rendu publique la liste de 10 Congolais tués. D’autres congolais blessés sont pris en charge dans un hôpital militaire à Khartoum, selon le gouvernement congolais.
En réaction, le Vice-premier ministre, ministre des affaieres étrangères, Christophe Lutundula a reçu ce lundi 5 juin à Kinshasa, le chargé d’affaires à l’ambassade du Soudan en RDC. M. Lutundula dit avoir exprimé les “protestations” de la partie congolaise. Par ailleurs, il a demandé à tous les congolais se trouvant au Soudan “de se signaler auprès de notre ambassade au Caire ou à Addis-Abeba en vue de leur rapatriement”.
Début mai, Kinshasa avait pourtant annoncé le processus de rapatriement de 350 Congolais en détresse au Soudan après l’éclatement de la guerre mi-avril entre l’armée au pouvoir et les forces paramilitaires.
“Le VPM, ministre des Affaires Étrangères a informé le conseil sur la situation de nos compatriotes bloqués au Soudan. Ils sont évalués à environ 350 qui doivent quitter ce pays en proie aux affrontements armés. Il a rassuré que nos ambassadeurs au Kenya et en Egypte (Caire) ont été mobilisés pour leur apporter l'assistance nécessaire pour leur permettre de quitter ce pays. Les besoins logistiques ont été sollicités pour faciliter le retour de ces compatriotes. Le Conseil a pris acte de ce rapport et le gouvernement mettra à disposition les moyens pour permettre le retour de ces compatriotes au pays”, disait le compte rendu de la 97e réunion du conseil des ministres.
La guerre au Soudan a déjà fait au moins 800 morts et plus d’un million de personnes déplacées, selon l’ONU.
Clément Muamba