Antipas Mbusa Nyamwisa, Ministre d’État, ministre de l’Intégration régionale a lancé, ce vendredi 26 mai à Kinshasa, les travaux de l’atelier sur la situation sécuritaire dans la province de l’Ituri.
"Je ressens l'obligation de travailler dur pour arriver à la pacification de la partie orientale de la RDC", c'est par ces mots que le Ministre d’État en charge de l'Intégration régionale a lancé ces travaux.
Mbusa Nyamwisi a, ainsi offert aux délégués de toutes les communautés ituriennes vivant à Kinshasa, de parler, sans langue de bois, des causes profondes, lointaines et présentes de l'insécurité qui fragilisent leur province.
Il a voulu faire toute la lumière sur la recrudescence des groupes armés qui commettent des exactions graves sur la population civile.
Prenant la parole, le président de la communauté "iturienne" de Kinshasa ( CIK), Félix Kabuizi, a mis en exergue quatre faits importants d'actualité, à savoir l'état de siège, en premier, dont le bilan, selon lui, est mitigé.
En second lieu, la problématique de l'élection d'un nouveau gouverneur en Ituri. De trois, la nécessité d'un dialogue d'abord intra-communautaire, ensuite intercommunautaire avec une ouverture aux groupes armés. Et de quatre enfin, la restauration de l' autorité de l'État dans la province.
Les quatre faits développés ci-haut sont développés dans un mémo qui a été remis au ministre d’État Mbusa Nyamwisi.
Félix Kabuizi, a solennellement exhorté la population "iturienne" à s'inscrire sur la voie de la paix que Mbusa Nyamwisi s'emploie, corps, esprit et âme, à construire.
Reprenant la parole, le ministre d’État respectueusement appelé M'zee, le sage, dans l'est du pays, a fait comprendre aux délégués des communautés "ituriennes" que nul ne peut prétendre être candidat au maroquin de l'Intégration régionale s'il n'a pas au préalable créé ou favorisé un climat de paix au sein de populations frontalières. Les villes frontalières des pays voisins de la RDC connaissent un développement et une croissance économique spectaculaires pendant que chez nous, l'on constate plutôt l'accroissement des groupes armés, l'inflation des actes des terreurs délétères aux investissements. Il est temps que tout le monde s'implique dans la recherche d'une paix durable , a soutenu, haut et fort, Mbusa Nyamwisi. Le ministre d'État a promis de faire un plaidoyer auprès de sa hiérarchie pour organiser le dialogue pour la paix en Ituri.
Mbusa est d'avis que la cessation des hostilités permettra l'amélioration de la situation sécuritaire, la libre circulation des personnes et de leurs biens sur différents axes routiers et l'éclosion des projets intégrateurs. l'Ituri avec ses ressources minières et pétrolières ainsi que son écosystème forestier a un avenir en Cocagne.