Matata Ponyo: “s'ils refusent de nous laisser organiser ne serait-ce qu’un sit-in, c’est-à-dire que ce pouvoir se reproche quelque chose” 

Manifestation de l'opposition
Manifestation de l'opposition

Augustin Matata Ponyo, Martin Fayulu Madidi, Moise Katumbi Chapwe et Delly Sesanga Hipungu Dja Kaseng Kapitu, sont en sit-in à quelques mètres du siège de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Ils avaient prévu de manifester devant le quartier général de la centrale électorale, mais ils en ont été empêchés par la Police Nationale congolaise (PNC) qui a érigé un périmètre de sécurité impressionnant dans cette zone.

« Nous sommes là parce que nous sommes venus manifester contre un processus électoral chaotique. Les élections, ce n’est pas du théâtre, ce n’est pas du folklore. C’est un processus équitable, transparent, équitable et juste. Lorsque ce processus ne remplit aucune de ces conditions, il est normal que nous puissions manifester au nom de la population », a dit à ACTUALITE.CD Augustin Matata Ponyo. 

Il a insisté sur le caractère sacré de ce processus: « Nous sommes là pour un sit-in. Si aujourd’hui la police instrumentalisée par le pouvoir n’est pas à mesure de nous laisser juste pour un sit-in cela veut dire que le pouvoir se reproche quelque chose, c’est que la CENI se reproche de quelque chose. Nous n’allons pas accepter que les élections soient un théâtre de chez nous ».

La veille, Peter Kazadi Kankonde, vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur, de la Sécurité et des Affaires coutumières, avait affirmé que son gouvernement ne reculera pas devant « le chantage » de l’opposition. Déjà l’hôtel de ville de Kinshasa avait interdit cette manifestation précisant que le boulevard du 30 juin est considéré comme une zone neutre, c’est-à-dire interdite aux manifestations politiques.