Martin Fayulu à Denis Kadima:  “Nous n’acceptons pas ce fichier électoral falsifié pour faire passer Félix Tshisekedi »

Manifestation de l'opposition
Manifestation de l'opposition

Martin Fayulu est très en colère ce jeudi. Avec ses compères de l'opposition, il a pris ses quartiers à quelques encablures du siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). 

« Nous avons décidé de faire un sit-in devant le bureau de la CENI. Nous sommes en sit-in. Je crois qu’ils ont compris le message. Nos militants sont là, mais ils sont empêchés, mais ils sont là », a t-il dit au micro de ACTUALITE.CD

Pour lui, le message est le même: « Nous sommes là pour dire à la CENI que nous n’accepterons pas une nouvelle fraude électorale. Nous n’acceptons pas ce fichier électoral falsifié pour faire passer Félix Tshisekedi ».

L’opposition n’entend pas désarmer et promet d'intensifier la pression: 

« Nous continuons à résister. S’il pense qu’il va passer par la force, s’il pense qu’il va consommer l’argent du contribuable congolais comme il l’entend et qu’il va encore faire garder à Félix Tshisekedi le poste qu’il a usurpé, nous lui disons non. C’est la vérité des urnes qui va prévaloir. ».

Contexte 

Augustin Matata Ponyo, Martin Fayulu Madidi, Moise Katumbi Chapwe et Delly Sesanga Hipungu Dja Kaseng Kapitu, sont en sit-in à quelques mètres du siège de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Ils avaient prévu de manifester devant le quartier général de la centrale électorale, mais ils en ont été empêchés par la Police nationale congolaise (PNC) qui a érigé un périmètre de sécurité impressionnant dans cette zone. 

La veille, Peter Kazadi Kankonde, vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur, de la Sécurité et des Affaires coutumières, avait affirmé que son gouvernement ne reculera pas devant « le chantage » de l’opposition. Déjà l’hôtel de ville de Kinshasa avait interdit cette manifestation précisant que le boulevard du 30 juin est considéré comme une zone neutre, c’est-à-dire interdite aux manifestations politiques.