RDC : lancement du projet  « Unis pour l’égalité des genres »  pour appuyer la campagne Tolérance Zéro Immédiate  

Photo/ Actualité.cd
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Un nouveau programme visant des femmes et des jeunes vient de voir le jour en République Démocratique du Congo. Financé à hauteur de 18.500.000 euros par l’Union Européenne, le ministère du genre, l’agence des Nations Unies pour l’autonomisation féminine (ONU Femmes) et l’Agence belge de développement (ENABEL), les différents bailleurs ont procédé ce 22 mai, au démarrage du projet « UPEG » qui va durer quatre ans (2023-2027).

  ONU Femmes va travailler sur le premier objectif spécifique, axé sur l’appui au gouvernement de la RDC dans la mise en œuvre de la stratégie de lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre (VSBG). Il sera question de renforcer le leadership du gouvernement congolais en tant qu’acteur clé dans la lutte contre les VBG. Le projet va poursuivre la mise en œuvre du plan d’action nationale de la Campagne Tolérance zéro immédiate. Il y a aura parmi les actions, la poursuite de la sensibilisation autour de la campagne et l’accompagnement du gouvernement dans la lutte contre l’impunité liée aux VSBG. 

Au niveau d’ENABEL, l'intervention se caractérise par un appui aux secteurs du genre. L’agence belge va travailler étroitement avec le ministère du genre et de la santé au niveau décentralisé, avec un appui aux Divisions Provinciales de la Santé (DPS), Divisions du Genre et aux Zones de Santé  dans la  lutte contre les VBG dans les provinces de l'Ituri (à Bunia), du Sud-Kivu (à Bukavu) et du Kasaï (à Tshikapa).

Les objectifs seront réalisés en collaboration avec des acteurs locaux, ONG et initiatives dont les Fondations Swisscontact et PANZI. Le suivi de l'Action dans ces 3 provinces se fera de manière spécifique compte tenu de la situation sécuritaire.

Ses priorités stratégiques sont de renforcer la résilience socio-économique,  travailler avec des individus et au niveau des communautés, assurer une prise en charge holistique des violences sexuelles, maintenir une vision globale sur tous les éléments de la lutte contre les VBG, améliorer la capacité de la PNC à découvrir les actes condamnables, créer et capitaliser les espaces de dialogue. Les hommes et les femmes seront impliqués dans les activités. 

« Il est primordial que les filles et les garçons, les hommes et les femmes dans toutes leur diversité soient mieux protégés que ce soit en lieu public ou privé, dans des situations fâcheuses, des crises militaires, sur leur lieu de travail, partout et à tout moment. C’est un grand honneur pour nous de lancer ce programme qui permettra notamment d’offrir un meilleur accès aux soins et aux services de santé sexuelle et reproductive, à l’entrepreneuriat des femmes y compris des jeunes. Ce projet est très important car il s’inscrit dans les valeurs qui bâtissent le socle de l’Union Européenne. La liberté, la sécurité, le développement durable, l’inclusion sociale, la justice et l’égalité. L’UE tient à soutenir la RDC dans ses efforts pour la promotion de l’égalité Homme-Femme », a fait  savoir le Représentant de l’Union Européenne

La ministre du genre, Mireille Masangu, a rappelé que « ledit projet rencontre les objectifs de la campagne Tolérance Zéro immédiate contre l’impunité des crimes des violences faites aux femmes et aux filles, actuellement en cours en RDC. Elle a déploré l’absence à la cérémonie du lancement organisée à Kinshasa, des gouverneurs des provinces ciblées par le projet (Ituri, Sud-Kivu et Kasaï), elle a appelé tous les acteurs à unir leurs efforts pour la réussite du projet avant de recommander la représentation des structures dudit ministère à tous les niveaux d’exécution du projet, y compris dans le choix des agences locales d’exécution.» Enfin, elle a lancé officiellement le projet UPEG. 

Il faut noter que ce projet « Unis pour l’égalité des genres » dit UPEG s’étale sur quatre années et arrive pratiquement à un mois de clôture de la campagne Tolérance zéro immédiate. Le comité de pilotage du projet a tenu sa première réunion ce même jour à Kinshasa, deux heures avant le lancement officiel. 

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Prisca Lokale