RDC: le CLC dénonce l’insécurité généralisée au pays, “c'était à l'est de manière distante mais maintenant c'est dans la capitale”

Photo d'illustration
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Le comité laïc de coordination (CLC) dresse un tableau sombre de la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo particulièrement à Kinshasa dû à des conflits communautaires.

« Nous constatons que l'insécurité est maintenant dans la capitale, pas comme c'était à l'est de manière distante mais c'est dans la capitale notamment à Mbakana.  Nous avons des situations de Kuluna et Wewa qui peuvent brûler les véhicules sans que la police n'intervienne. A cela s'ajoutent les discours de haine et de discrimination entre Congolais, tout ça ne fait qu’accroître un climat malsain d'insécurité dans la population », a dit Hervé Diakese, membre du CLC.

Le pays est déjà confronté à des défis sécuritaires énormes depuis des décennies dans sa partie orientale où opèrent plus de 250 groupes armés locaux et étrangers

Le plus redoutable c’est notamment les Forces démocratiques alliées (ADF), une rébellion islamiste qui a déjà tué des milliers de civils depuis 8 ans dans la région de Beni au Nord-Kivu et actuellement a étendu son rayon d’action dans les territoires d’Irumu et Mambasa en Ituri.

Mais, comme le dénonce le CLC, l’insécurité sévit actuellement dans la capitale Kinshasa à la suite de conflit communautaire entre Teke et Yaka déclenché en juin 2022 dans le territoire de Kwamouth (Mai-Ndombe), et qui s’est propagé dans les provinces du Kwilu et Kwango avant d’atteindre Kinshasa, notamment dans le plateau de Bateke et la commune de Maluku. Une milice dénommée “Mobondo” y opère. Il y a une semaine, des affrontements entre l’armée et cette milice ont fait au moins 11 morts à Mongata (Kinshasa) et Batshongo (Kwango). Parmi les victimes, des soldats décapités. Ce conflit a déjà fait plus de 300 morts, selon Human Rights Watch.

Un autre conflit récemment né à Kisangani (Tshopo) entre les membres des communautés Mbole et Lengola dans la commune urbano-rurale de Lubunga à Kisangani a fait une quarantaine de morts et plusieurs disparus en moins d’un mois.

Grâce Guka