La RDC porte le poids le plus lourd du paludisme dans le monde soit 40% après le Nigeria, selon le PNLP

Test pour diagnostiquer le Paludisme
Test pour diagnostiquer le Paludisme

En prélude de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, le 25 avril et dans l'objectif d’attirer l’attention du monde entier sur le paludisme et sur son impact dévastateur sur les familles, les communautés et le développement de la société, l'association sans but lucratif Soins de santé primaires en milieu rural et urbain (SANRU), en collaboration avec le Programme national de lutte contre le Paludisme (PNLP), a organisé, mercredi 19 avril, un briefing d'échange avec la presse pour notamment partager son expérience dans la lutte contre le paludisme.

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Le chef de la division communication du PNLP, Michel Mpunga, qui a dressé un état des lieux du paludisme en RDC, a révélé que le palu demeure la principale cause de morbidité et de mortalité en RDC et important facteur de pauvreté. Le PNLP renseigne qu'en 2022,  27.296.419 cas de paludisme dont 13.300.804 cas chez les enfants de moins de cinq ans et 1.209.537 cas chez les femmes enceintes ont été recensés ainsi que 24.880 morts dont 16.921 enfants de moins de cinq ans, soit 68%.  Il ajoute qu'à l'échelle mondiale, la RDC occupe la deuxième place après le Nigeria d'avoir le plus lourd poids du paludisme soit 40%.

A son tour, le SANRU a présenté les résultats de ses actions menées dans la lutte contre le paludisme répartis dans 20 provinces à savoir : 388 zones de santés appuyées dans la prise en charge du Paludisme dans le secteur public et au niveau communautaire ; 6 627 sites de soins communautaires fonctionnels dont 2647 offrent gratuitement la prise en charge du paludisme, de Diarrhée et les IRA ; 338 083 746,02 $ investis dans l'achat des médicaments pour le bien-être de la population.

« Nous souhaitons que les gens sachent qu'il y a des tests TDR (Test diagnostique rapide) qui sont mis à la disponibilité de la population et c'est gratuit. Il y a aussi des produits de CTA ((Thérapie combinée à base d'artémisinine) qui peuvent permettre d'avoir des soins à des coûts très bas pour que la population puisse en bénéficier »,  a déclaré Serge Beltshika, agent marketing et communication manager de SANRU.

Cette association a ainsi formulé quelques recommandations à l’endroit des médias pour la vulgarisation de son message. Elle demande aux médias « d’informer la population sur la disponibilité et la gratuité des antipaludiques dans le secteur public et SSC ; de sensibiliser la population à exiger le test (TDR) et les antipaludéens recommandés par le PNLP en cas de fièvre ; de promouvoir les pratiques clés de lutte contre le paludisme (prévention, Dépistage et prise en charge) ».

D’autres recommandations ont été formulées à l’endroit des autorités politico-administratives, notamment celles « d’améliorer l'état de route pour permettre d'acheminer les intrants du projet partout avec assurance ; d’assainir le secteur pharmaceutique et interdire la vente illicite des produits dans les officines rebelles ; de renforcer la sécurité dans la province en conflit ».

En cette année 2023, qui célèbre la 19ème édition  de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, le thème choisi est « il est temps d'atteindre l'objectif zéro paludisme : investir, innover, mettre en œuvre ». En RDC, la célébration de la journée mondiale du paludisme aura lieu à Lubumbashi. La délégation du PNLP et Sanru procéderont à la distribution des moustiquaires en fonction de la taille de ménage dans toute la province.

Grâce Guka