RDC : un nouveau cas de féminicide à Goma, les ONGs appellent à des décisions fortes du gouvernement 

Photo/droits tiers
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Une femme est décédée le samedi, 15 avril à Goma(Nord-Kivu). Selon les organisations de la société civile, l’infortunée aurait succombé aux coups qui lui ont été infligés par son partenaire. Une pétition a été lancée en ligne pour appeler les autorités à plus d’actions contre les cas de féminicide. 

« Nous, membres de la société civile, activistes engagé.e.s, regroupé.e.s en Consortium des organisations de défense des droits humains, sommes bouleversé.e.s et dévasté.e.s d'apprendre un autre cas de meurtre d'une jeune mère de 5 enfants dans la nuit du 16 au 17 avril 2023 dans la ville de Goma et dont la dépouille est gardée à la morgue de l'hôpital Kyeshero », peut-on lire dans la déclaration qui accompagne cette pétition. 

En attendant d'avoir les résultats de l'enquête,  des informations recoupées et selon plusieurs sources concordantes, les défenseurs des droits de l'Homme disent avoir appris que « la victime aurait succombé après avoir été violemment frappée par son partenaire à l'aide d'un chevron au corps ce qui a causé une commotion cérébrale fatale. D'autres sources affirment que le corps de la victime porte des traces de blessures graves ». 

C’est ainsi qu’ils dénoncent et condamnent cet nième cas présumé de meurtre conjugal et réitérent les demandes suivantes:

« Au Pouvoir judiciaire : l'ouverture d'un procès public dans les meilleurs délais en vue d'élucider les circonstances qui ont conduit à la mort de cette compatriote. Au Pouvoir exécutif : la mise à disposition des moyens matériels et financiers qui permettront le déroulement rapide du procès tout en apportant un soutien moral et financier à la famille de la victime pour que des obsèques dignes soient organisées conformément aux prescrits de l'alinéa 3 de l'article 14 de la Constitution "les pouvoirs publics prennent des mesures pour lutter contre toute forme de violences faites à la femme dans la vie publique et dans la vie privée. Au Pouvoir Législatif : l'adoption rapide d'une loi réprimant les violences domestiques et sa vulgarisation». 

A l'opinion tant nationale qu'internationale, les défenseurs des droits de l'Homme appellent à se mobiliser pour que justice soit faite, soutenir moralement les cas dénoncés et les orienter auprès des organisations spécialisées pour un accompagnement approprié des victimes.

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Prisca Lokale