La présidente de la commission Genre de l’Assemblée nationale a réagi au sujet des cas des femmes tuées par leurs partenaires au cours du mois de janvier. Au delà du fait que ces actes doivent être condamner, Christelle Vuanga appelle au renforcement de la loi sur les violences sexuelles en République Démocratique du Congo.
"C'est avec amertume que nous avons appris cet énième cas de féminicide en RDC. Après diverses formes des violences à l'égard des femmes congolaises, voici la nouvelle mode : tuer sa femme, sa mère(...)", regrette-t-elle.
Et de poursuivre, "ces violences sont systémiques : elles découlent d'une deviation d'un système patriarcal qui ne protège pas les femmes".
Avant de prendre les commandes de la commission Genre du parlement, Christelle Vuanga à dirigé celle dédiée aux droits humains.
Lors du News Forum organisé par ACTUALITE.CD et Internews dans le cadre de la campagne des 16 jours d'activisme contre les violences sexuelles et basées sur le genre en novembre 2021, Christelle Vuanga avait précisé qu'il était important d'achever les travaux entamés par Jeanine Mabunda (alors presidente de la commission Genre) sur les modifications à apporter à la loi de 2006 sur les violences sexuelles, pour inclure notamment d'autres formes de violences basées sur le genre. Elle avait aussi mentionné la nécessité d'élaborer des mesures coercitives fermes au niveau du ministère du genre, pour répondre aux violences conjugales et domestiques étant donné qu'il n'existe pas encore de cadre juridique spécifique abordant cette violence en RDC.
"L'État doit déployer des moyens à la hauteur de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. À travers des politiques concrètes, le gouvernement a la responsabilité de protéger les femmes de ces graves violences conjugales. Il faut notamment, au niveau du parlement, revoir la loi sur les violences sexuelles de 2006 pour la rendre plus contraignante et coercitive", propose-t-elle à propos des cas enregistrés en janvier.
Par ailleurs, Christelle Vuanga lance un message à toutes les victimes des violences en RDC. " A toutes celles qui sont victimes de violences, nous vous croyons, vous n'y êtes pour rien, vous n'êtes pas seules. Contactez les organisations des défense des droits humains", a-t-elle conseillé.
Charline Kitoko est morte à Kamituga le 05 janvier, des suites des coups lui infligés par son époux. Jacqueline Mwankani et Anne Marie Buhoro sont décédées entre le 28 et 29 janvier, l'une qui aurait rejeté des sollicitations sexuelles de son mari, un caporal des FARDC et l'autre à reçu 4 balles tirées par son partenaire, un capitaine de l'Armée, après une incompréhension.
Prisca Lokale