Décès d’Anne-Marie Buhoro : le Mouvement des Survivants des violences sexuelles réclame justice 

Photo/ Droits tiers
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Une femme est décédée la nuit du 28 au 29 janvier à Minova (Sud-Kivu), des suites des balles tirées par son époux, un capitaine des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). L’évènement a suscité des vives réactions, Anne-Marie Buhoro s’était consacrée à la prise en charge des survivantes de violences sexuelles.  

« Tous les jours, nous dénonçons les traitements inhumains que nous subissons en tant que femmes et aussi en tant que survivantes de violences sexuelles. Nous dénonçons le féminicide de notre sœur Anne-Marie Buhoro, morte après avoir reçu 4 balles dans la hanche tirées par son mari, Jérémie Saleh, capitaine dans notre armée congolaise Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) », peut-on lire sur les plateformes des réseaux sociaux du Mouvement National des Survivants des violences sexuelles signée par Tatiana Mukanire, coordonnatrice. 

Ce message tague la Présidence de la RDC, les Ministères des droits humains et de la Justice, ainsi que la première dame, avant de réclamer que justice soit faite, à l’issue d’une marche organisée à Minova le samedi 28 janvier. 

« Anne-Marie était l'une des nôtres. A Minova, elle était devenue une pionnière dans la lutte pour obtenir des réparations pour les survivantes de violences sexuelles avec le Fonds Global des survivants, un modèle de résilience et d’espoir pour nous toutes. C’est le cœur lourd que nous marchons sur Minova pour demander justice pour notre sœur avant de l’enterrer », ajoute le Mouvement. 

Ce lundi, le Bureau Conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a appelé au “renforcement de la lutte contre l’impunité” liée aux VBG et à “la responsabilité de protéger les défenseurs des droits de l’homme”. 

Ce nouveau cas de violence conjugale intervient après le meurtre de la journaliste Charline Kitoko Safi assassinée par son mari toujours dans la province du Sud-Kivu. Dans la matinée du 28, le corps de Jacqueline Mwankani, épouse d'un caporal des FARDC a été découvert inerte dans son lit conjugal après avoir refusé des sollicitations sexuelles dans la nuit.

Prisca Lokale