Même si le retrait des combattants du M23 dans les zones conquises piétine pour l’instant, les autorités congolaises ont une idée sur le format du processus à mettre en oeuvre en vue d’aboutir au désarmement, démobilisation et réinsertion sociale des membres de cette rébellion soutenue par le Rwanda.
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Tomy Tambwe, coordonnateur national du P-DDRCS (Programme désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation), a indiqué mardi que deux sites seront érigés pour le précantonnement de ces combattants: un à Kitshanga pour ceux qui sont dans le territoire de Masisi et un autre à Jomba pour ce qui concerne le territoire de Rutshuru.
"Pour le DDR spécial M23, lorsqu'on va passer au précantonnement on va aller là où c'était prévu selon l'accord de Luanda. Il est prévu qu'ils aillent dans la partie de Rutshuru près de Jomba, il y a un village là qui est prévu. Ceux qui sont à Kitsanga peuvent être regroupés à Kitshanga, ça c'est la phase préliminaire. Dans la phase du DDR classique, il y a le précantonnement, le cantonnement, le désarmement, la démobilisation, il y a maintenant la réinsertion et la réintégration", a indiqué Tomy Tambwe lors d’un point de presse.
"Lors du cantonnement ils vont partir pour Kindu", a ajouté M. Tambwe. Et de préciser que "la réinsertion ne se fera pas à Kindu, elle va se faire dans leurs milieux d'origine".
"S'il est de Masisi c'est vers Masisi, s'il est Rutshuru il sera à Rutshuru, mais cela ne concerne que les congolais. Les rwandais et les ougandais seront rapatriés et ça sera fait dans la phase du précantonnement", a dit Tommy Tambwe.
Mais on en est pas encore là. Le M23 n’a pas respecté plusieurs calendriers de l’EAC planifiant son retrait des agglomérations occupées. Il y a à peine quelques semaines, la rébellion a entamé le retrait des villages dans le Masisi et Rutshuru. L’armée avait même qualifié de “leurre” ce retrait alors que la rébellion poursuivait les combats et gagnait de l’espace.
Pendant ce temps, le M23 continue d’exiger un dialogue direct avec le gouvernement congolais.
Ivan Kasongo