Une dizaine de représentants des autorités coutumières et des chefs religieux ont procédé le 07 avril à Kinshasa, à la signature d’un acte d’engagement contre les violences basées sur le genre (VBG). Cela fait partie du projet de Réforme et de Dissémination des lois favorables à l’entrepreneuriat féminin en lien avec le Programme d’Appui au Développement des Micros, Petites et Moyennes Entreprises (PADMPME), partenariat entre le Gouvernement de la RDC et la Banque Mondiale, réalisé par CAFCO.
Avant l’aboutissement à la signature, Honorine Bokashanga, Juge au Tribunal de paix de Kinshasa/Assossa, au Tripaix de Kinshasa/Gombe, au Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe au TGI Kinshasa/Matete ainsi qu’au Tribunal de Commerce de Kinshasa /Matete a exposé sur les différentes lois favorisant l’autonomisation de la femme et des filles, notamment le code de la famille. Elle a indiqué qu’« Entreprendre et travailler, c’est possible pour la femme mariée, car la loi l’autorise » tiré de la Loi portant Code de la Famille, article 448, avant d’évoquer la Loi sur les violences sexuelles et l’âge des époux selon le Législateur congolais.
Cela a engagé des discussions avec les participants. Ils ont été éclairés particulièrement sur la question « des mineures émancipées », terme qui ouvre la brèche aux mariages précoces en milieu rural. Honorine Bokashanga a précisé que « la loi ne soutient nullement cette hypothèse et condamne tout mariage qui implique des jeunes filles de moins de 18 ans au moment des faits ».
« Sensibiliser dans nos communautés »
« En tant qu’autorités traditionnelles, nous avons pris l’engagement de sensibiliser et de veiller au strict respect de l’application des dispositions édictées dans le code de la famille et des lois sur la violence sexuelle en vue d’assurer la cohésion et la stabilité de nos communautés. Nous nous sommes engagés à travailler spécialement à l’éradication des mariages des mineures et lutter contre les violences basées sur le genre dans nos sociétés » a fait savoir Lingolo Ituka Iseka Bofango, chef Coutumier de la province de la Tshuapa.
La déclaration a également été signée par les Chefs Bambulu, et Lohata ainsi que les princesses Sumbula, Ilumbe et le prince Awomb.
« Nous nous sommes engagés en faveur des membres et fidèles de nos églises basées en République Démocratique du Congo. Nous allons veiller au respect des dispositions du code de la famille et des lois qui favorisent l’élimination des discriminations à l’égard des femmes et des jeunes », a expliqué la Révérende Marie-Josée Tubakidi et l’Evêque Jean-Paul Mbuku, représentants des églises des protestants et de réveil.
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Prisca Lokale