RDC: si les passerelles fonctionnaient entre différents services de défense et de sécurité, on aurait évité beaucoup de problèmes (Ministre de la défense)

Pancarte de signalisation sur la route Beni-Kasindi
Pancarte de signalisation sur la route Beni-Kasindi/Ph. droits tiers

Gilbert Kabanda Rukemba, Ministre de la Défense nationale et des Anciens Combattants, a présenté ce mardi le Document de politique de défense de la RDC. Commentant ce document, il est revenu sur les relations entre les différents services de défense et de sécurité. 

« Si nous avons parlé des passerelles fonctionnelles, c’est parce qu’elles n’existaient pas. J’ai été pendant 15 membres du haut commandement militaire, je n’ai jamais vu une relation suivie sur le plan quotidien et administratif entre l’Armée et la Police qui pourtant toutes sont appelées à garantir la sécurité », a-t-il déclaré.

Les mécanismes actuellement utilisés ne garantissent pas une meilleure coordination: « En provinces, il existe le conseil de sécurité provincial, mais il ne faut pas attendre un conseil qui peut se tenir une fois par mois pour que ceux qui gèrent le même secteur se réunissent (…). L’armée gère la sécurité au niveau où elle est perturbée, la police la gère au moment où elle n’est pas perturbée. Il ne faut pas attendre un conseil pour réfléchir ensemble. Il faut créer des mécanismes qui soient fluides en permanence ».

Pour appuyer son propos, il a donné quelques exemples concrets: « L’expérience nous montre que chaque fois qu’on doit faire intervenir l’Armée parfois, c’est déjà trop tard ». 

Et d’ajouter: 

« Je prends l’exemple le plus frappant, les armes qui nous passent à travers les filets de la DGM, de la DGDA, à Kasindi et Bunagana et qui se retrouvent entre les mains de Mai-Mai. Si nous avions des passerelles fonctionnelles, on préviendrait beaucoup de situations un peu plus tôt ».