RDC-Kwamouth : les FARDC se retirent de certains villages le long de la RN 17

Photo d'illustration
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Les militaires se retirent depuis quelques jours de certains villages situés le long de la RN 17 où elles ont été déployées pour mettre fin à l'insécurité née des atrocités enregistrées à Kwamouth depuis le mois de juin dernier suite au conflit communautaire entre Teke et Yaka.

C'est notamment le cas des villages Campagne Banku, Dilala. Le porte-parole de la 11ème région militaire, le lieutenant Jacques Kienge, indique que les militaires seront remplacés par les policiers dans endroits pour protéger la population et ses biens. Il indique que c'est une décision de la hiérarchie militaire justifiée par le fait qu'il n'y a plus trouble à l'ordre public. 

"Les places qui étaient occupées par les FARDC seront tenues par la police. Les FARDC pourraient faire des interventions s'il le faut. Pour le moment, c'est la police qui occupe d'abord les places où étaient les FARDC. C'est une décision de la hiérarchie pour dire qu'il n'y a plus la guerre, et de ce fait, la population va rester avec la police qui a la mission de la sécuriser avec ses biens", a dit le lieutenant Jacques Kienge, porte-parole de la 11ème région militaire.  

La société civile du Kwilu qui déplore cette décision craint que le trafic soit de nouveau paralysé par l'insécurité sur la RN 17. Le président du cadre de concertation de la société civile, Placide Mukwa exige un dispositif sécuritaire permanent jusqu'au retour effectif de la paix dans cette partie du pays.

" Les informations que nous avons font état du retrait des militaires pour une raison que nous ne connaissons pas, alors que la relève n'est même pas assurée. Tous ces villages-là sont restés sans militaire. Entre-temps, les assaillants sont dans la forêt et promettent de revenir. Nous craignons que l'insécurité revienne à la cause du départ et il y a panique. Il y a même des gens qui commencent déjà à plier bagage pour tenter de traverser et venir s'abriter à nouveau à Bandundu", a-t-il déclaré. 

Et d'ajouter: "Notre crainte c'est que la route ne sera pas sécurisée, le trafic sera encore interrompu parce que nous n'allons pas voyager si on sait que la route n'est pas sécurisée". 

C'est depuis le mois de juin que le territoire de Kwamouth est le théâtre des violences des assaillants armés. Plus de 200 personnes ont été tuées, des maisons et écoles incendiées ainsi qu'un déplacement massif de la population observé. 

Jonathan Mesa à Bandundu