Journée africaine du droit d'auteur et de la gestion collective : un échange de sensibilisation des créateurs des œuvres de l’esprit prévu le 21 septembre

Service infographie ACTUALITE.CD
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A l’occasion de la journée africaine du droit d’auteur et de la gestion collective célébrée le 14 septembre, les créateurs des œuvres de l’esprit seront sensibilisés sur la protection et la gestion de leurs productions. La rencontre, qui se tiendra sous forme de talk show, aura lieu à la grande halle de l’Institut Français de Kinshasa, le mercredi 21 septembre prochain, à 18h.

Artistes, créateurs, hommes et femmes des médias, opérateurs culturels, passionnés de la culture et des arts sont tous concernés. Le but est de les conscientiser et de partager des informations sur les mécanismes de la perception et la répartition des redevances par les sociétés de gestion collective. L’entrée est libre.

Comme intervenants, il est prévu Junior Luyindula, Directeur Général de l’Adaco et CEO d'Avocats.cd ; Baya Ciamala, journaliste et co-fondateur de Baziks ; Joe Mondonga, expert agréé en gestion collective des droits d'auteur et des droits voisins, et Fred Kabeya, artiste musicien et directeur artistique du centre culturel Aw'art. L'activité est une initiative de Randy Kalay, juriste expert en propriété intellectuelle.

Droit d’auteur en RDC, un casse-tête

Au sujet du droit d’auteur, les artistes créateurs congolais s’en plaignent depuis un long moment sur le plan national. La libéralisation du secteur de la gestion détenu par la Société congolaise des droits d’auteurs (SOCODA) et la prise en compte du numérique dans la loi réglementaire sont parmi les plus vifs des désirs.

À ACTUALITÉ.CD, Sagyss El Said, styliste, a indiqué que la question n’a pas une évolution normale dans son secteur de la mode parce que, dit-il, parmi les artistes qui doivent posséder une carte tel que reconnu par l’Etat, les stylistes ne figurent pas.

« Le secteur de la mode est capable de générer des millions. Ça peut apporter un plus dans l'économie, ailleurs on l'a compris. Ça favorise le tourisme, il faut pour cela que le gouvernement prête un œil favorable aux créateurs congolais. Il faut aussi sensibiliser nos compatriotes à consommer congolais », a-t-il dit.

Arsène Mpiana, photographe et chef de département de photographie de l’académie des beaux-arts, encourage les conférences et débat pour la sensibilisation des créateurs. Aux étudiants, ils conseillent de bien protéger leurs œuvres avant de les rendre publics.

« On conseille aux étudiants de ne pas trop publier leurs projets à cause de cette problématique de droit d’auteur. Ils doivent bien choisir l’espace où ils parlent de leurs projets. On leur demande aussi de mettre un copyright sur leurs photos, les signer numériquement », conseille-t-il.

Emmanuel Kuzamba