Christophe Lutundula a participé ce mercredi à la réunion virtuelle du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine. Le Chef de la diplomatie congolaise est revenu principalement sur l’activisme du M23 et de ses alliés rwandais dans l’Est de la RDC.
« Le retrait du M23 et la cession des activités guerrières du Rwanda requièrent des mesures coercitives de la part de la communauté internationale, en particulier de l’UA et des communautés régionales précitées contre eux », a déclaré le vice-premier ministre et ministre congolais des affaires étrangères.
Cet appel est lancé au moment où les combattants du M23 ne se sont retirés de la province du Nord-Kivu, malgré de nombreuses interpellations de diverses puissances et organisations.
Christophe Lutundula a signifié qu’il est impérieux et urgent d’appliquer les principes énoncés dans les communiqués de deux conclaves des Chefs d’État de la CAE à Nairobi et dans celui du Conseil de sécurité de l’ONU du 2 juin dernier, et de réaliser les actions prévues dans la feuille de route de Luanda, afin d’ouvrir des vraies perspectives d’une paix, d’une sécurité et d’une stabilité durables à brève échéance à l’Est de la RDC et dans la Région des Grands Lacs.
« Il y va de la crédibilité de l’ONU, de l’Union Africaine, des Communautés régionales africaines et des dirigeants africains tant aux yeux de populations africaines que des autres nations du monde », a t-il ajouté.
Contexte
Deux principales initiatives politiques et diplomatiques sont en cours pour parvenir à la désescalade entre Kinshasa et Kigali. Elles sont soutenues par la Communauté de l’Afrique de l’Est et l’Union Africaine. Il s’agit, d’une part, du « processus de Nairobi » placé sous le leadership conjoint du Président sortant du Kenya, Uhuru Kenyatta, et du Président de la RDC, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et, d’autre part, du « processus de Luanda » conduit par le Président angolais Joao Gonçalves Lourenço, mandaté par le 16ième Sommet extraordinaire des Chefs et de Gouvernement de l’UA tenu à Malabo, le 28 mai 2022, sur le terrorisme et les changements anticonstitutionnels des gouvernements. Les deux semblent au point mort. Après les obsèques de José Eduardo dos Santos, l’Angola compte relancer le dialogue entre Kinshasa et Kigali. De son côté, le Kenya est occupé à achever son processus électoral.