La MONUSCO a dénoncé l’attaque de ses locaux à Goma (Nord-Kivu), perpétrée par « un groupe de pilleurs en marge d’une manifestation qui, de surcroît, a été interdite par le Maire de la ville de Goma ».
« La Mission est très préoccupée par ce très grave incident qui intervient au lendemain de propos hostiles et de menaces non voilées émis de la part d’individus et groupes à l’encontre des Nations Unies.La MONUSCO rappelle que ses locaux sont inviolables en vertu de l'Accord sur le statut des Forces entre les Nations Unies et le Gouvernement de la République démocratique du Congo (SOFA), ainsi que la Convention sur les privilèges et immunités des Nations Unies de 1946 », dit la MONUSCO dans un communiqué.
Dix jours plus tôt, Modeste Bahati, président du Sénat avait appelé la mission onusienne à plier bagages pour « inefficacité ».
« Les incidents de Goma sont non seulement inacceptables mais totalement contreproductifs. La MONUSCO est mandatée par le Conseil de sécurité pour accompagner les autorités à protéger les civils. Elle se tient aux côtés des populations et appuie les forces de défense et de sécurité nationales dans leur lutte contre les groupes armés. La Mission appuie aussi les autorités congolaises dans leurs efforts qui visent à restaurer l’autorité de l’Etat », a déclaré le Représentant spécial adjoint en charge des opérations et chef de mission par intérim, M. Khassim Diagne.
Et d’ajouter:
« Ce n’est pas dans le chaos et la confusion ou la division que nous ferons des avancées vers la stabilisation et la paix », a ajouté M. Diagne.
Le Gouvernement a également condamné « fermement toute forme d’attaque contre le personnel et les installations des Nations Unies ». Les responsables seront poursuivis et sévèrement sanctionnés, a tweeté Patrick Muyaya, ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement.
Il a rappelé que le processus du retrait de la MONUSCO a déjà été engagé: « En attendant son aboutissement le Gouvernement respectera chacun de ses engagements contenus dans l’accord qui nous lie notamment en matière de sécurité de son personnel et de ses installations ».
Suite à ces évènements, la MONUSCO a invité les autorités congolaises, les acteurs politiques, la société civile et toutes les forces vives de la RDC à dénoncer ces actes de pillage.
« La Mission se tient à leur disposition pour continuer de travailler ensemble à restaurer la paix et la sécurité avec les institutions nationales et provinciales », a ajouté le communiqué.