RDC : les opérations d’enrôlement des électeurs dissociées d’avec celles du recensement, voici le compromis qui a été trouvé

La question de la mutualisation des opérations entre la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), l'Office National pour l'Identification de la Population (ONIP) et l'Institut National de la Statistique (INS) est parmi les sujets qui animent le débat électoral en RDC.

Selon le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, cette mutualisation devra se faire sans handicaper l’autonomie et les délais contraignants de la CENI :  « la discussion est au niveau du gouvernement, l’option a été levée et le décret adopté en conseil des ministres dans le cadre de cette mutualisation. Besoin d’assurer, surtout pour la CENI qui a des délais les plus contraignants, que ces opérations ne puissent pas l’empêcher d’atteindre ses objectifs. Nous pensons que c’est possible. Je tiens à apporter ces précisions, comme cela on n’aura pas de confusion », avait-il dit répondant à une question de ACTUALITE.CD au cours d’un déjeuner de presse.

Le débat a sans doute évolué. Dans une interview accordée à ACTUALITE.CD, Denis Kadima a donné quelques détails : « Nous avons obtenu du gouvernement, la compréhension. Nous sommes contraints par le délai constitutionnel. Les autres institutions ont un peu de flexibilité. C’est vrai que ces institutions ont besoin également de sortir de ce grand retard de quatre décennies sans recensement de la population ».

Tout est fait pour éviter le glissement du calendrier électoral :  « Nous avons expliqué que les partis de l’opposition comme ceux de la majorité ne veulent pas du glissement. Personne ne veut le glissement ».

Et de nouveaux engagements ont été pris à cet effet : « Nous avons pu obtenir que nous puissions avancer sur base d’un enrôlement de la population qui tient compte des besoins du recensement de la population. Ainsi quand on va terminer ce processus d’ici à la fin de l’année, nous allons donner à l’ONIP le fichier des électeurs auquel nous allons ajouter des éléments supplémentaires dont ils ont besoin. Ainsi, ils pourront les intégrer dans le fichier général de la population. C’est un acquis, je pense ».

La CENI va contribuer logistiquement aussi : « Il y aura aussi l’équipement que nous sommes en train de chercher à acquérir maintenant et même notre personnel temporaire et nos facilités en termes des bureaux à travers le territoire ».

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