FARDC-M23 : pour Claude Ibalanky, la population n'a pas le temps d'attendre des discussions entre les politiciens ou les groupes armés

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Le haut représentant du chef de l'Etat et coordonnateur du mécanisme national de l'accord cadre d'Addis-Abeba (MNS), Claude Ibalanky appelle le M23  à cesser les hostilités et à vider les territoires occupés pour rentrer au processus de paix . Il l'a dit, ce mardi 14 juin lors de la rencontre avec l'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations-unies pour la région des Grands Lacs.

" Le M23 a été défait militairement il y a plus de 10 ans, il est surprenant de voir le M23 resurgir avec une grande force de frappe avec des armements lourds jusqu'au point d'occuper des territoires comme la cité de Bunagana, on sait qu'il ne peuvent pas le faire seul sans l'appui ou la complicité des pays voisins notamment le Rwanda et l'Ouganda. Nous avons dépassé certains étapes aujourd'hui nous sommes plus à l'époque de poser les conditions pour la paix, la population n'a pas le temps d'attendre les politiciens ou les groupes armés en train de discuter sur des conditions préalables aujourd'hui c'est la paix ou rien, donc si le M23 veulent faire la paix, il n'a qu'à déposer les armes d'abord à cesser le feu unilatéralement, à vider les territoires occupés, ensuite ils doivent rentrer au processus de paix DDRCS ", a dit Claude Ibalanky.

Dans un communiqué rendu public, lundi dernier dans la soirée, l'armée a accusé le Rwanda, à travers les militaires des forces spéciales rwandaises (RDF) d'occuper la cité de Bunagana en RDC depuis la matinée de lundi 13 juin 2022 et promet d'en tirer toutes les conséquences. Les FARDC ont même parlé d'une « invasion » du Rwanda sur le sol congolais. Dimanche dernier, l'armée congolaise annonçait avoir repoussé des attaques des rebelles du M23 près de Bunagana.

Ivan Kasongo