Adonia Ayebare, représentant permanent de l'Ouganda auprès des Nations-Unies, a pris la parole mercredi devant les membres du conseil de sécurité de l’ONU. Il s’est réjoui particulièrement des rapports entre son pays et la RDC depuis la signature de l’Accord-cadre de 2013. Il a aussi noté qu’une délégation ougandaise de haut niveau se trouve actuellement à Kinshasa pour discuter du renforcement des relations commerciales.
Selon lui, la bonne santé de ces rapports s’illustre également par la mise en exergue des opérations conjointes contre les Forces démocratiques alliées (ADF).
Il a cependant constaté que les relations entre Kampala et Kinshasa sont aujourd’hui mises à l’épreuve par la persistance de « forces négatives » dans l’est de la RDC. Cette situation, a-t-il dit, a pour conséquence la présence de quelque 480 000 réfugiés congolais en Ouganda.
Selon l’ONU, près de 11 000 réfugiés sont arrivés ces trois dernières semaines à la suite des combats entre les FARDC appuyées par les casques bleus et le M23 soutenu par le Rwanda, selon les preuves brandies par les autorités congolaises.
Adonia Ayebare dit croire aux initiatives de paix menées au travers de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et du processus politique de Nairobi qui sont, selon lui, des « solutions crédibles » pour sauvegarder les relations entre les deux pays.
Cet ancien journaliste, aujourd’hui diplomate, a appelé les responsables des Nations-Unies à travailler dans le cadre de ces mécanismes et à donner sa chance au Conclave de Nairobi, qui, malgré les difficultés, aborde les aspects civil et militaire de la crise.