RDC-M23 : "des options sur le plan opérationnel, diplomatique, humanitaire et économique ont été levées et transmises au Chef de l’Etat" (Sama Lukonde)

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Sama Lukonde. Ph. Droits tiers.

Les récents combats entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et les rebelles du M23 ont été abordés lors de la 55ème réunion du conseil des ministres présidée par le Chef de l'État Félix Tshisekedi. D'après Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge qui en a fait part au Conseil, des options ont été levées sur le plan opérationnel, diplomatique, humanitaire et économique pour faire face à cette situation.

"À la suite de la communication du Chef de l'État, le premier ministre a fait part au conseil de la réunion de sécurité qu'il a présidé le 25 mai dernier sur instruction du Président de la République, Chef de l'État accès sur la situation sécuritaire qui prévaut à l'Est du pays plus principalement au Nord-Kivu. Après avoir passer en revue toute la situation sur le terrain et au vue des rapports des services quelques options sur le plan opérationnel, diplomatique, humanitaire et économique ont été levées et transmises au président de la République, Chef de l'État et Commandant suprême des FARDC et de la police nationale congolaise pour compétence", renseigne le compte rendu de la réunion tenue vendredi 27 mai 2022.

L'armée congolaise et les rebelles du M23 s'affrontent de nouveau depuis une semaine  provoquant des déplacements continus de populations. Les combattants ont visé mercredi le stratégique camp militaire de Rumangabo dans le territoire de Rutshuru où ils  ont été repoussés par les loyalistes. Ces affrontements se déroulent sur fond de tensions renouvelées entre le Rwanda et la République démocratique du Congo. Kigali a accusé lundi l'armée congolaise d'avoir tiré des roquettes vers le Rwanda, blessant plusieurs civils, tandis que le Rwanda, qui dément, est accusé par des militaires congolais de soutenir la rébellion du M23.

Ancienne rébellion tutsi vaincue en 2013 par les forces armées de RDC, le M23 « mouvement du 23 mars », a repris les hostilités en fin d'année dernière, en reprochant aux autorités de Kinshasa de ne pas avoir respecté des engagements sur la démobilisation de ses combattants.

Clément MUAMBA