Dans un acte d'engagement signé conjointement à Tshikapa aux termes d'un atelier de plaidoyer intégré en faveur de la réunification des familles séparées lors du conflit Kamuina Nsapu, les chefs coutumiers du Kasaï et les leaders communautaires se sont engagés à lutter contre toutes formes des pratiques assimilées aux violences basées sur le genre.
Dans cet acte, chefs coutumiers et leaders communautaires s'engagent entre autres à :
« Réduire l'impact négatif des coutumes sur les victimes des violences basées sur le genre, considérer que le viol commis sur une femme mariée à l'occasion des conflits armés Kamuina Nsapu et une forme de violences sexuelles sur une femme sans son consentement ne constituent pas l'adultère au sens du code pénal congolais livre II. En conséquence, il ne peut pas constituer un motif de rupture du mariage ».
Les signataires de l'acte d'engagement de Tshikapa promettent aussi d'abolir les amandes exigées par l'époux offensé et de contribuer à la vulgarisation de l'édit provincial sur l'interdiction des coutumes avilissantes à l'endroit de la femme dès lors qu'il sera mis à jour et promulgué.
L'organisation de cet atelier a été facilité par l'ONG Femmes main dans la main pour le développement intégral (FMMDI) avec l'appui financier du HCR.
Sa tenue est motivée par la grave crise humanitaire que la région du Kasaï a connue entre 2016 et 2018. Ce conflit a donné lieu à des violences sexuelles à grande échelle occasionnant la propagation des maladies sexuellement transmissibles comme le VIH/Sida, les fistules vasco-vaginales, les grossesses non désirées et d'autres problèmes gynéco obstétriques sans oublier la rupture de plusieurs mariages.
Sosthène Kambidi à Kananga