RDC: après la sortie du gouvernement Suminwa II, Félix Tshisekedi une nouvelle fois face aux membres de sa famille politique

Photo d'illustration
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En sa qualité de haute autorité politique de l'Union Sacrée de la Nation, le Chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi sera une nouvelle fois face aux membres du présidium de sa famille politique « Union sacrée » ce dimanche 10 août 2025. C'est ce qu'a révélé Augustin Kabuya, Secrétaire général de l'UDPS/Tshisekedi et membre du présidium de la famille politique de Félix Tshisekedi.

"Chers membres du Parti UDPS/TSHISEKEDI, nous vous informons que l’activité initialement prévue le dimanche 10 août 2025 est reportée au lundi 11 août 2025. Ce changement intervient en raison de la réunion majeure que présidera ce même dimanche Son Excellence Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Haute Autorité Politique de Référence de l'Union Sacrée de la Nation et Président National de l’UDPS/TSHISEKEDI. Nous devons impérativement ajuster notre agenda afin de participer activement à cet événement important", a écrit samedi 9 août 2025 dans la soirée Augustin Kabuya sur sa page Facebook.

L'information est également confirmée par la cellule de communication du Secrétariat Permanent de l'Union Sacrée de la nation.

"Le Prof André Mbata Mangu, Secrétaire Permanent et Porte-parole de l'Union Sacrée de la Nation (USN), informe l'opinion que comme annoncé à la suite de la réunion du samedi 2 août 2025 au Secrétariat Permanent de l'USN, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, Chef de l'Etat et Haute Autorité Politique, présidera une autre importante réunion du Présidium de l'USN ce dimanche 10 août 2025 à Kinshasa", lit-on dans le communiqué publié sur le compte X de l'Union sacrée de la nation.

Si l’ordre du jour n’est pas encore connu du grand public, des observateurs estiment que cette réunion, qui intervient après celle tenue le 2 août dernier devrait porter sur le fonctionnement et la restructuration de sa famille politique et sur la situation nationale après la sortie du gouvernement Suminwa II, son deuxième gouvernement depuis sa réélection à la magistrature suprême de la République Démocratique du Congo.

Annoncé pour être un gouvernement " resserré" au niveau de sa taille et d'ouverture à d'autres forces socio-politiques, le gouvernement Suminwa II y compris elle-même la cheffe de l'exécutif central, compte toujours 54 membres comme la précédente équipe gouvernementale,la première du second mandat de Felix-Antoine Tshisekedi à la tête de la RDC. La taille éléphantesque du gouvernement Suminwa II vient une nouvelle fois relancer le débat sur la réduction du train de vie des institutions. Souvent chanter par les dirigeants mais peine à se matérialiser dans la pratique.

Le gouvernement Suminwa 2 comprend 53 membres, dont 6 vice-Premiers ministres, 12 ministres d'État, 24 ministres, 5 ministres délégués et 6 vice-ministres. Selon la cellule de communication de la Primature, c'est une équipe remaniée, qui mixe expérience, expertise et sang nouveau. Plus de 60% des membres du Gouvernement précédent sont reconduits ; certains au même portefeuille, alors que d'autres sont permutés.

Alors que la nouvelle équipe gouvernementale s’apprête à entrer en fonction, des voix s’élèvent dans l'environnement sociopolitique congolais pour demander la tenue d’un dialogue national inclusif sous l’égide de la CENCO et de l’Église du Christ au Congo, dans le cadre du projet « Pacte social pour la paix ». Pour ses promoteurs, les initiatives diplomatiques régionales et internationales ne suffisent pas à résoudre la crise sécuritaire et les tensions internes.

Selon plusieurs observateurs et au regard du nombre élevé des ministres reconduits dans le gouvernement Suminwa II, celà démontre que l'ouverture tant promise à d'autres forces socio-politiques de la République Démocratique du Congo n'est pas au rendez-vous d'autant plus que la branche de l'opposition dite " radicale" notamment les camps de Martin Fayulu, Moïse Katumbi Chapwe, Delly Sesanga, le Front Commun pour le Congo de Joseph Kabila Kabange et autres ont décliné l'offre, préférant avant toute initiative de formation du gouvernement de commencer par un dialogue national avec toutes les forces socio-politiques sous l'égide de l'église catholique et l'église protestante.

Clément MUAMBA