Un groupe d'élus nationaux membres du front commun pour le Congo ont pris part au dernier jour du débat général sur la réforme de la loi électorale. Dans ce lot, il y a notamment le député national Josué Mufula. S'exprimant sur les innovations contenues dans la proposition de loi proposée par le G13, le député national Josué Mufula a apporté son soutien à la suppression du seuil électoral.
Il a également demandé que soit intégrée dans la loi sous examen la possibilité pour le chef de l’Etat de procéder à la mutation des gouverneurs de provinces une fois élu. Il estime que c'est la meilleure façon de combattre le tribalisme et favoriser l'unité nationale.
"Par rapport à l'article 12, j'ai soutien la suppression du seuil, ce seuil qui favorise souvent l'arbitraire de la commission électorale nationale indépendante dans l'attribution des sièges et vous le savez tous, chers collègues, à l'état actuel il n'existe pas des juges de seuil et comme conséquence pendant les contentieux les candidats ont du mal à prouver devant les juges l'atteinte de ce seuil, ainsi les juges attribuent les sièges sans seuil c'est le type du regroupement Zaïre pour les élections passées", a fait savoir le député national Josué Mufula lors de son intervention mardi 26 avril 2022 devant la représentation nationale.
Et de poursuivre :
"La publication des résultats ,à mon humble avis,devrait se faire des bureaux de vote par bureau de vote cela pourra garantir bien entendu la transparence. Je voudrais aussi ici soutenir le régime légal pour la machine à voter et pour chuter je voudrais suggérer au groupe des 13 s'ils peuvent mener une autre réflexion par rapport à l'élection des gouverneurs, une fois le gouverneur élu dans les assemblées provinciales, est-ce qu'on ne peut pas donner l'amabilité au Chef de l'État in fine d'opérer les affectations de ces gouverneurs déjà élus dans leurs propres provinces et là nous pourrions encore garantir l'unité comme le maréchal Mobutu".
Josué Mufula, élu de Goma dans la province du Nord-Kivu a aussi justifié les raisons de sa présence en dernier jour du débat sur la réforme de la loi électorale.
"Ma présence ici pour participer à ce débat se justifie par trois petite raisons, la première je voudrais rendre hommage à un parlementaire républicain qui devait rester un modèle pour notre génération en politique, je parle ici de Henri Thomas Lokondo, la deuxième raison ce que le G13 qui est devant moi composé par des grands éminents professeurs à qui j'ai toujours beaucoup d'estime, je suis étudiant en droit, je vois mon professeur Jacques Djoli, ce groupe me rappelle les années 60 avec un groupe intellectuels des jésuites comme Ekwa et le père Boka se sont décidés à cogiter pour l'avenir de notre pays et la troisième raison ce que signer les listes de présence ici ça veut dire acter sa présence à une plénière pourquoi on doit venir signer la présence comme des petits voleurs et puis on s'en fuit ? Il faut s'assumer",s'est-il justifié devant ses collègues à l'Assemblée nationale.
Après trois jours de débat sur la réforme de la loi électorale à la suite du nombre élevé des orateurs, l'Assemblée nationale a clôturé cette étape. Le député national Delly Sesanga, porte-parole des initiateurs de la proposition de loi modifiant la loi électorale a sollicité et obtenu, ce mardi 26 avril, 72 heures pour rencontrer les préoccupations soulevées par les députés lors des trois jours du débat général. Après les réponses des initiateurs, la plénière pourra se prononcer sur la recevabilité ou non du texte sous examen.
Si la proposition de loi est déclarée recevable sera envoyée à la commission politique administrative et juridique de l'Assemblée nationale pour un examen approfondi.
Clément MUAMBA et Berith YAKITENGE