RDC: il ne reste que quelque 100 combattants ADF “épuisés” dans le maquis d’Irumu, selon le gouvernement 

La nouvelle vient du gouvernement qui s’est réuni vendredi en conseil. Le ministre de la défense, Gilbert Kabanda a donné les chiffres: environ 100 combattants “épuisés” demeurent encore dans la forêt de l’Ituri, précisément dans le territoire d’Irumu d’une superficie de 8 730 km². 

“Suite à la pression des FARDC, 20 otages ont été relâchés par les terroristes ADF/MTM le 19 avril dernier en territoire d'Irumu. Après interrogation, les rescapés ont fait état de l'épuisement de ce groupe terroriste et signalé que leur effectif actuel s'élève à plus au moins 100 combattants, 40 femmes et une vingtaine d'enfants et parmi eux quelques étrangers dont deux somaliens”, a indiqué le ministre de la défense cité dans le compte-rendu de la réunion gouvernementale.

Ces combattants seraient localisés essentiellement au sud du territoire d’Irumu où ils ont accentué des attaques ce mois-ci faisant au moins une quarantaine de morts. 

Après son avènement à la tête du pays, M. Tshisekedi avait ordonné en octobre 2019, le lancement des “opérations de grande envergure” contre les ADF dans le territoire de Beni. Cette pression militaire ont poussé les ADF à étendre leur rayon jusqu'en Ituri. 

Ces opérations avaient produit toutefois des avancées significatives car l’armée congolaise avait réussi à libérer près d’une dizaine de bastions des islamistes ADF. Mais en 2020, les FARDC ont relâché et cela a permis aux rebelles de reprendre le contrôle des plusieurs zones jadis conquises par l’armée. 

Cette semaine, les Forces armées congolaises ont pilonné, avec l’aide des casques bleus, les positions des ADF à Mont Oyo en pleine forêt. Les combattants ont réussi à fuir, selon l’armée. Dans le territoire d’Irumu, les forces conjointes FARDC-UPDF mènent les opérations conjointes contre les ADF. 

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C’est la première fois que sous Félix Tshisekedi le gouvernement donne un quelconque chiffre sur l’effectif des combattants des Forces démocratiques alliées (ADF), auteurs des milliers de morts dans la région de Beni et d’Irumu. 

Les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu sont maintenues sous état de siège depuis bientôt une année. Cette mesure exceptionnelle censée restaurer la paix et la sécurité dans ces deux entités est diversement critiquée à cause de son efficacité car les viloences se sont accentuées sur le terrain.

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Clément Muamba