Prolonger, réadapter ou supprimer l’état de siège? Le gouvernement réfléchit à la meilleure option

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FARDC

Jean-Michel Sama Lukonde et sa suite achève ce jeudi leur mission dans l’Est de la RDC. La délégation gouvernementale évalue l’état de siège en vigueur depuis près d’un an dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. 37 ONG avaient d’ailleurs écrit mercredi au Premier ministre pour lui faire part de leur inquiétude par rapport à « la dégradation de la situation des droits humains et les massacres continus dans les deux provinces depuis l'instauration de l'état de siège au mois de mai 2021 ». 

Elles ont fait remarquer que cette mesure qui avait été prise en réponse à l'insécurité persistante dans l'Est du pays, caractérisée par des tueries des civils commis par différents groupes armés, n'a pas permis jusque-là d’apporter les résultats escomptés. 

Au cours d’une conférence de presse, le Premier ministre a tenté d’apporter quelques réponses en laissant entendre que toutes les options sont sur la table.

Certains disent « peut-être qu’il faut requalifier l’état de siège étant donné que nous avons des zones où le programme de DDR est voulu. C’est plus dans la partie Sud du Nord-Kivu ou nous avons des groupes armés moins virulents qui sont volontaires et veulent entrer dans le DDR. D’autres zones comme Beni, demandent que les opérations militaires s’intensifient, même dans le cadre de la mutualisation ». 

Il y a aussi ceux qui ne trouvent aucun intérêt de maintenir cette décision: « D’autres personnes propose carrément de mettre fin à l’état de siège ».

« L’autre tendance est la réorganisation du point de vue opérationnel tout en gardant l’état de siège. Toutes ces évaluations vont être mises sur la table pour permettre une bonne orientation », a ajouté le Premier ministre.