La Section de la protection de l’enfant de la MONUSCO a publié cette semaine, les derniers chiffres documentés par ses services sur le territoire congolais. On apprend par exemple qu’elle a vérifié au mois de février 113 violations graves des droits de l’enfant dans le cadre des conflits armés en RDC. Certes cela représente une diminution du 7% par rapport au mois de janvier (122), mais le plus inquiétant, c’est la nature de ces violences.
L’ONU précise que les meurtres et mutilations sont devenus la violation la plus fréquente (54), suivi par le recrutement et utilisation des enfants (31), les enlèvements (18), les attaques contre les écoles et les hôpitaux (6), et les violences sexuelles (4).
Les violations vérifiées ont été attribuées aux CODECO (56), ADF (13), Apa na Pale (10), UPDC (8), Mai Mai Mazembe (5), Mai Mai non- identifiés (5), Nyatura (3), Mai Mai Biloze (2), Mai Mai Malaika (2), FRF Gumino (1), Zaire (1) et éléments armés non-identifiés (2). Les FARDC sont responsables de 4 violations et l’ANR d’une violation. Globalement, 72 violations ont été vérifiées en Ituri, 25 au Nord Kivu, 10 au Tanganyika, 5 au Sud Kivu et 1 au Maniema.
Au total, 2 342 enfants ont été libérés volontairement par des commandants dans le cadre de la mise en œuvre des feuilles de route signées depuis juillet 2018, renseigne l’ONU.