Instabilité dans les provinces : Daniel Aselo attendu ce vendredi à l'Assemblée nationale

Le VPM de l'Intérieur, Daniel Aselo
Le VPM de l'Intérieur, Daniel Aselo

Le Vice-premier Ministre, Ministre de l'intérieur, sécurité et Affaires Coutumières Daniel Aselo sera à nouveau ce vendredi 1 avril 2022 devant la représentation nationale pour répondre aux préoccupations soulevées par les députés nationaux lors de l'examen de la question orale avec débat lui adressée par le député national Jean-Pierre Kayembe Ilunga sur la gestion “tendancieuse” des conflits dans les provinces et les relations entretenues avec les institutions provinciales.

Face aux accusations soulevées par l'auteur de la question orale avec débat, Daniel Aselo avait, dans sa réplique, expliqué qu’il a hérité d’une crise institutionnelle quasi-généralisée au niveau des 17 provinces sur les 26 provinces à savoir, Haut-Lomami, Mongala, Mai-Ndombe, Tshopo, Ituri, Kwango, Kongo Central, Kwilu, Lomami, Lualaba, Kasai, Tanganyika, Bas-Uélé, Kasaï Central et Sankuru. A cette liste s’ajoutent le Nord-Ubangi et Kinshasa.

"Des motions de défiance, de censure ou des pétitions étaient votées par les assemblées provinciales à l’encontre des gouverneurs ou vice-gouverneurs de provinces ; à la suite de la mauvaise gestion ou la gestion opaque déclarée ou avérée de la chose publique par des exécutifs provinciaux", s'est-il justifié.

Sur instruction du Président de la République, a-t-il rappelé, en conseil des ministres du 7 mai 2021, le VPM Aselo a été chargé de prendre contact avec la CENI afin d’organiser les élections dans les provinces où les gouverneurs ont été déchus et d’organiser les rencontres avec les présidents des assemblées provinciales et les gouverneurs de provinces où les crises persistent en vue d’une solution politique consensuelle. Il dit avoir initié des consultations avec les animateurs des institutions provinciales.

Ces consultations ont, selon lui, réussi à faire baisser les tensions dans les provinces de la Tshopo, de Lomami, de Mongala, du Maniema et du Bas-Uélé.

Par ailleurs, M. Aselo dit qu’il est difficile pour lui d’entretenir des relations sans heurts avec toutes les institutions provinciales au regard des invitations obligées en sa qualité de ministre chargé de sécurité et de l’ordre public, notamment dans les conflits qui opposent généralement deux institutions provinciales.

Pour ce qui est de l’intervention “tendancieuse” dans le règlement des conflits dans les provinces, le VPM Daniel Aselo regrette que l’auteur de la question orale n’ait pas donné des cas précis. S’agissant du conflit réglé par décision judiciaire, a-t-il dit, sa position a toujours été de respecter la volonté du juge, au nom du principe de séparation du pouvoir.

Clément Muamba