Alors que la nouvelle équipe gouvernementale dite gouvernement Suminwa II, qualifiée d’union nationale, a été dévoilée dans la nuit de jeudi à vendredi 8 août, Martin Fayulu et ses proches ne sont pas présents.
Ce gouvernement de 53 membres parmi lesquels figure Adolphe Muzito - nommé Vice-premier ministre, ministre du Budget - ne compte aucun membre de la coalition Lamuka que dirige Martin Fayulu. Prince Epenge, l’un des cadres de Lamuka, fait savoir qu’ils ont “refusé” de faire partie du gouvernement et ont “dit non par patriotisme et conviction” mais pas par “défi”.
« On n’entre pas au gouvernement par peur, intimidation, menace, chantage, agression, par pitié ou pour l’argent. Tout rassemblement doit conduire au progrès, à la solution et non pas au blocage. La stratégie consistant à différer les initiatives de paix et de dialogue interne pour gagner du temps va s’avérer suicidaire et coûtera des vies. L’homme prudent aperçoit le mal de loin », explique Prince Epenge, porte-parole de Lamuka, regroupement politique de Marin Fayulu.
Martin Fayulu et ses proches ainsi que plusieurs autres principales forces de l’opposition n’ont pas pris part aux consultations menées en mars dernier par le conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité, le professeur Cashmir Eberande Kolongele. Ces échanges visaient notamment à préparer un gouvernement d’union nationale. Toutefois, quelques mois après, soit début juin 2025, Fayulu et son équipe ont été reçus par Félix Tshisekedi au Palais de la Nation et avaient même appelé former le “camp de la patrie” en prévision du dialogue national. Ce qui était perçu comme un début de rapprochement entre les deux personnalités.
Japhet Toko