Assemblée nationale: pour le député Simon-Pierre Iyananio, il faut aussi voter des textes en rapport avec les droits de l'homme au cours de la session de mars

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Après trois mois de vacances, les députés nationaux reprennent ce mardi 15 mars 2022 les travaux dans le cadre de la session parlementaire de mars. Au micro d’ACTUALITE.CD plusieurs députés donnent leurs attentes pour cette session. En dehors de l’examen tant souhaité des matières électorales, le député Simon-Pierre Iyananio qui est également président de la commission des droits de l'homme à l'Assemblée nationale souhaite que des textes en rapport avec les DH soient votés au cours de la session qui s’ouvre. 

“La priorité des priorités pour moi c'est d'abord la loi électorale parce qu'il faut coûte que coûte que nous allions aux élections en 2023. Nous devons avoir une loi électorale mais il faut qu'elle soit votée de manière consensuelle parce que si nous continuons avec le forcing qu'on a eu au niveau de la Cour Constitutionnelle, de la Commission électorale nationale indépendante, ça va bloquer”, a-t-il signifié. 

Droits de l’homme

M. Iyananio souligne: “Nous sommes dans le processus de la justice transitionnelle, nous devons faire en sorte que la réconciliation entre les congolais soit une priorité de chaque jour, la cohésion nationale est importante et c'est pour ça qu’il faut qu'on trouve des mécanismes pour que les composantes politiques se parlent, il faut que pendant cette session, cette idée grandisse”.

“Au niveau de la commission droits de l'homme, nous avons mis l'accent sur certaines lois, des propositions qui ont été déposées à l'Assemblée nationale, il y a la loi sur l'accès à l'information, la loi pour réviser le code de la famille, il faut qu'on révise rapidement ce code de la famille pour permettre à ce qu'on puisse améliorer l'enregistrement des enfants, cette question de l'identification des populations, au niveau des communes, localités beaucoup de congolais n'ont pas d'identité juridique confirmée, nous devons rapidement résoudre cette question. Nous avons une proposition de loi par rapport aux défenseurs des droits humains en République Démocratique du Congo, c'est important”, a indiqué le président de la commission droits de l’homme à l’Assemblée nationale.

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Il y a aussi la question du renouvellement du bureau de la commission nationale des droits de l’homme qui devra figurer au calendrier des matières à examiner au cours de cette session. “Il faudrait que rapidement nous puissions résoudre cette question, notre commission droits de l'homme national a tellement bien travaillé que nous avons la côte A, nous devons maintenir cette côte en essayant de formaliser le renouvellement du bureau”, a souligné le député Simon-Pierre Iyananio.

“Il y a la question de la participation de la femme dans cette loi, il faut que nous puissions être justes, la constitution dit c'est la parité, la loi ancienne qui nous gère jusqu'aujourd'hui avait mis 30% mais sans aucune condition cette fois-ci il faut qu'on puisse obliger au minimum que les 30% soient une condition. Un parti ou un regroupement politique qui déposerait des listes des candidats n'ayant pas atteint 30% des femmes devaient être recalés mais je suis pour qu'on aille jusqu'à la parité. Pour que la société marche bien, il faut qu'elle marche sur les deux pieds, on a toujours fait confiance aux hommes, ça ne marche pas pour autant, essayons aussi de faire confiance aux femmes. A la commission des droits de l'homme, nous avons déjà notre calendrier interne, nous avons fait une planification, nous souhaitons que le bureau puisse accorder beaucoup d'importance au travail des commissions parce que le travail parlementaire se fait surtout dans les commissions”, a conclu l'élu de Shabunda dans la province du Sud-Kivu. 

La plupart des propositions précitées, notamment la loi sur l’accès à l’information ont été programmées mais n’ont pas été examinées lors de la session de septembre dernier. 

Clément Muamba