Au cours de la réunion du conseil des ministres du 4 mars, Félix Tshisekedi avait rappelé au Gouvernement la nécessité de satisfaire à la deuxième revue du Programme conclu avec le Fonds Monétaire International, prévue pour le mois d’avril prochain.
Le compte rendu de cette réunion gouvernementale renseigne que « ce satisfecit permettra le décaissement, au mois de juin prochain, d’un deuxième tirage de DTS, ce qui constitue pour le Gouvernement de la République un financement additionnel en faveur de la mise en œuvre optimale du Plan de Développement Local des 145 Territoires (…). Ainsi, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, ainsi que le Ministre des Finances, ont été invités à ne ménager aucun effort pour accélérer, au travers les agences d’exécution, la réalisation des travaux en vue de maximiser les taux d’absorption des ressources de la première tranche de DTS de 300 millions de dollars américains ».
Ainsi présenté, ce texte laisse croire que la conclusion de la 2ème revue du programme soutenu par la Facilité Élargie de Crédit du FMI, si elle est positive, donnerait lieu à un décaissement supplémentaire au mois de juin pour soutenir les dépenses d’investissement au titre du programme des 145 territoires. Ce qui n’est pas le cas, selon les experts du FMI contactés par ACTUALITE.CD
En réalité, la 2ème revue, pour laquelle les discussions se tiendront en même temps que la consultation au titre de l’Article IV fin avril-début mai, si elle est positive et validée par un conseil d’administration prévu au mois de juin, donnera lieu à un décaissement d’une nouvelle tranche de la FEC, d’environ 220 millions de dollars, destinée au renforcement des réserves internationales. Cette somme n’est pas à affectée aux dépenses budgétaires.
Parallèlement, comme discuté et approuvé lors de la première revue, les autorités vont avoir recours à une première tranche de 300 millions de dollars (sur les quelque 730 millions de dollars correspondant à la moitié de l’allocation de DTS (Droits de tirage spéciaux) reçue en août 2021 destinée à un usage budgétaire) pour le lancement des travaux en lien avec les projets 145 territoires.
ACTUALITE.CD apprend aussi que les autorités ont demandé de la flexibilité : si la mise en œuvre des travaux s'accélèrent, serait-il possible d’utiliser avant la fin de l’année 2022 plus que les 300 millions de dollars prévus initialement? En clair, il ne s’agit donc pas d’un décaissement supplémentaire, et la possibilité d’une telle flexibilité sera discutée lors de la mission formelle pour la 2ème revue à la fin du mois d’avril.