Dans un contexte économique et international incertain, le FMI garde un œil sur la mise en œuvre du budget de la RDC

ACTUALITE.CD

Les perspectives économiques pour cette année sont bonnes. Les voyants sont au vert avec ce rebond caractérisé par une croissance estimée à 5,7 %. La reprise des secteurs minier et des services apporte plus de sérénité. Cependant, les risques à la baisse pesant sur les perspectives ont considérablement augmenté sous l'effet des évolutions externes, rappelle une mission du Fonds Monétaire International (FMI) qui a séjourné la semaine dernière à Kinshasa. Il a été recommandé au ministre d'Etat et du Budget Aimé Boji, au ministre des Finances Nicolas Kazadi, à la gouverneure de la BCC Malangu Kabedi Mbuyi la nécessité du maintien de politiques macroéconomiques prudentes ainsi que l’intensification de la mise en œuvre du programme de réformes des autorités pour soutenir la reprise et renforcer la résilience de l'économie.

Dans un contexte économique et international très incertain caractérisé notamment par la hausse du prix de pétrole, des denrées alimentaires et des minéraux, le FMI espère que la mise en œuvre du budget de la RDC restera crédible. 

Pour rappel, la crise ukrainienne a un impact sur le secteur mondial de l’énergie. Les experts évoquent de plus en plus une "guerre économique" menée par les Etats-Unis. Washington a d’ailleurs annoncé un embargo sur les importations américaines de pétrole et de gaz russes.

En RDC, le budget voté par l’Assemblée nationale pour 2022 est un tout petit peu différent de la version discutée avec les experts du FMI lors de la première revue du programme conclu entre cette institution financière internationale et le gouvernement congolais. Les parlementaires congolais avaient revu à la hausse les hypothèses de recettes, par conséquent les prévisions relatives aux dépenses. 

Selon les informations de ACTUALITE.CD, les experts du FMI espèrent une mise en œuvre du budget qui restera conforme aux exigences du programme soutenu par la facilité élargie du crédit. Cela particulièrement, au coût potentiel sur les finances publiques de la hausse des prix du carburant et de la subvention que le gouvernement peut supporter dans ce secteur.

Le FMI attend également du gouvernement qu’il reste dans la volonté de faire avancer les réformes importantes pour améliorer la gestion des finances publiques.