C’est une autre attaque sanglante signée CODECO après celle qui a coûté la vie à au moins 62 personnes il y a plus d’une semaine à Bule, toujours dans le territoire de Djugu. Au moins 16 personnes ont été tuées ce mardi 15 février dans la matinée au village Scierie Landa, dans le secteur des Banyali Kilo, a appris ACTUALITE.CD des autorités locales.
Les assaillants ont opéré dans une zone où l’armée était quasiment absente, selon les mêmes sources.
"Ces miliciens sont arrivés très tôt le matin et ont commencé à tirer partout avant de tuer 16 personnes parmi lesquelles 6 enfants et 5 femmes. Ils ont opéré calmement en l'absence des militaires FARDC qui sont intervenus en retard. Jusqu'à présent nous continuons les recherches pour découvrir d'autres corps dans le village”, a dit Basiloko Dieudonné, chef de ce village Scierie Landa.
“Ils ne sont pas à leur premier forfait. Depuis le début de ce mois de février, c'est la quatrième fois qu'ils tuent ici. La plupart de ma population se sont dirigées vers la commune rurale de Mongbwalu et la situation reste tendue sur tout l'ensemble du secteur des Banyali Kilo", a ajouté ce chef local.
Une autre source locale indique qu’au moins quatre personnes ont été blessées, d’autres enlevées et des maisons incendiées.
“Quatre personnes sont blessées mais aussi d’autres emmenées en brousse par les miliciens. Plusieurs maisons ont été incendiées. Il faut combien de morts pour qu'on arrive à aider les Ituriens et qu’est-ce qui manque pour que l'état de siège puisse fonctionner comme il faut ? Combien de morts faut-il pour que les officiers de l'armée qui sont dans la région, qui sont devenus des exploitants de l'or, soient relevés et remplacés ?", s’est interrogé une source sous anonymat.
L’Ituri, province pourtant sous état de siège continue à compter des morts. Plusieurs militaires dont l’effectif est estimé par les autorités militaires, à plus d’un régiment, sont arrivés lundi 14 février à Bunia dans le but de renforcer les unités qui combattent les forces négatives en Ituri. Il s’agit des militaires formés au centre d’instruction de Kamina qui seront déployés sur les différentes lignes de front en Ituri.
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Freddy Upar, à Bunia