Les Forces armées de la République démocratique du Congo ont déployé de nouvelles troupes en Ituri. Il s’agit des militaires formés au centre d’instruction de Kamina (Haut-Lomami) arrivés lundi 14 février à Bunia, chef-lieu de la province de l'Ituri. Un renfort aux unités qui combattent les groupes armés locaux dont CODECO et FPIC ainsi que les ADF dans cette région meurtrière.
Le porte-parole de l’armée en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo indique qu’ils “sont venus renforcer leurs compagnons d'armes dans le cadre de l'état de siège pour rétablir la paix en Ituri qui est menacée par les groupes rebelles à travers leurs tueries de civils, pillage des biens".
Ituri est confronté aux violences depuis fin 2017 lorsque les premières tueries ont eu lieu dans le territoire de Djugu. Et depuis, les FARDC s’affrontent avec les miliciens CODECO qui ont gagné de terrain sur l’ensemble du territoire de Djugu jusqu’à menacer la sécurité dans la ville de Bunia. Plusieurs missions de paix conduites dans cette région n’ont pas produit de résultat escompté.
Ces militaires sont estimés à l’effectif de plus d’un régiment, selon le commandant de la 32e région militaire. Le général Clément Bitangalo souligne que l’arrivée de nouvelles troupes en Ituri marque la “montée de puissance des FARDC”.
"L'arrivée des militaires s'inscrit dans le cadre de la montée en puissance des forces armées de la RDC. C'est dans le cadre de vouloir rétablir la paix et d'imposer la paix que ces militaires sont venus et que cela ne peut se faire que par la montée en puissance des FARDC. C'est dans ce cadre que vous voyez ces jeunes gens, ces jeunes commandos formés à la base Kamina et qui avoisinent la taille de plus d'un régime. Ils viennent encore donner du tonus à leurs aînés qui sont déjà dans la zone", affirme le commandant de la 32ème région militaire.
Le renfort intervient près d’une semaine après l’arrivée en Ituri des troupes ougandaises dans le cadre des opérations conjointes avec les FARDC contre les rebelles d’Allied democratic forces (ADF), auteurs des tueries des milliers de civils depuis 2014.
Freddy Upar, à Bunia