Début effectif depuis vendredi 31 janvier de la délivrance des cartes de démobilisation aux miliciens d'autodéfense dit Zaïre. Plus de mille éléments sont attendus dans cette opération qui prendra au moins 2 semaines.
Selon Jean de Dieu Désiré Tanga Ntita, coordonnateur national du P-DDRCS qui a présidé cette cérémonie à Mabanga, une région minière du territoire de Djugu à une cinquantaine de kilomètres au nord de Bunia, cette étape marque le début de la restauration de la paix en Ituri.
"Trop de familles ont été brisées, trop d'opportunités de développement ont été sacrifiées à cause des conflits. Il est temps que cela cesse. Aux responsables des groupes armés, d'autodéfense et combattants présents ici, aujourd'hui nous tendons la main. Le désarmement et la démobilisation ne sont pas un abandon, mais un nouveau départ. Le programme de désarmement, de démobilisation, de relèvement communautaire et de stabilisation vous offre une alternative crédible et digne, un accompagnement pour votre réintégration dans la société, des formations professionnelles et des opportunités économiques pour tout le monde. Les chemins de la guerre ne mènent qu'à la destruction, celui que nous vous proposons mène à la paix, la stabilité et la réconciliation nationale", a-t-il déclaré.
Satisfait du début de cette délivrance, Baraka Amos, responsable du groupe armé d'autodéfense dit "Zaïre" désormais dans le processus de P-DDRCS dit attendre du gouvernement central la matérialisation de ce programme de paix, pour pacifier complètement le territoire de Djugu.
"Nous sommes vraiment satisfaits du début de la délivrance de nos cartes des démobilisés. Néanmoins, nous demandons au gouvernement central de matérialiser ce programme de paix pour pacifier complètement le territoire de Djugu. Nous demandons notre protection par les FARDC pour ne pas penser à reprendre les armes face aux menaces des groupes armés, dont la CODECO", a souligné ce responsable de la milice.
Les bénéficiaires des cartes de démobilisés ont alors sollicité une dotation en matériel de commerce et d'agriculture afin de faciliter leur intégration dans la vie civile à travers des activités commerciales et agricoles.
Freddy Upar, à Bunia