RDC: Félix Tshisekedi recommande à la CENI une évaluation régulière de la mise en œuvre de sa feuille de route avec les différentes parties prenantes 

Dans sa communication lors de la 39e réunion du conseil des ministres vendredi 4 février, le Chef de l'État Félix Tshisekedi a abordé la question en rapport avec la nouvelle feuille de route de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en vue de la tenue prochaine des élections en République Démocratique du Congo. Tout en félicitant la CENI, Tshisekedi a indiqué que cette feuille de route ne sera matérialisée que si toutes les parties prenantes sont à la hauteur des différents défis qui se présentent.

"Au lendemain de la présentation par la commission électorale nationale indépendante de sa feuille de route qui n'est pas à confondre avec le calendrier électoral ainsi que le calendrier réaménagé des élections des gouverneurs et vice gouverneurs des provinces, le Président de la République a félicité la nouvelle équipe de la commission électorale nationale indépendante pour son implication sans tarder dans la planification et la préparation du processus électoral. La mise en œuvre de cette feuille de route ne sera possible que si les parties prenantes sont à la hauteur des contraintes ou des défis aussi bien politiques, sécuritaires, techniques, financiers que sanitaires", dit le compte-rendu de la réunion fait par le ministre des PTNTIC Kibasa Maliba.

Dans le souci d'anticiper sur certains préalables à la tenue des élections, le chef de l'État a recommandé à la CENI d'envisager une évaluation régulière de la mise en œuvre de sa feuille de route avec les différentes parties prenantes institutionnelles ainsi que les forces socio politiques. 

"Le parlement, le gouvernement, le pouvoir judiciaire ainsi que toutes les autres institutions impliquées devraient chacun en ce qui le concerne s'acquitter pour sa part pour permettre la réussite du processus électoral", a insisté le Président Félix Tshisekedi.

Lors de la publication de sa feuille de route jeudi dernier, la CENI avait évoqué des contraintes liées à la mise en œuvre de cette feuille de route.

"La CENI a fait une analyse des risques, une analyse faite sans complaisance et nous avons identifié un certain nombre des contraintes qui pourraient affecter négativement la mise en œuvre de cette feuille de route. Il s'agit d'abord des contraintes politico-sécuritaires, le retard de l'appui des institutions de l'État dans l'accompagnement de la CENI peut entraver le processus électoral en cours. Il y a aussi l'insécurité dans certaines zones du territoire national, ça peut avoir une incidence sérieuse sur les opérations électorales notamment le déploiement du personnel et matériel ainsi que la collecte des données", avait déclaré Dénis Kadima.

M. Kadima a fait aussi mention des contraintes financières notamment la non reconnaissance de l'autonomie financière de la CENI qui « entache son indépendance » et l'incertitude quant au décaissement des fonds par le gouvernement. Il a promis « dans l'avenir discuter avec les partenaires internationaux » parce que « d'éventuels non respect des engagements des partenaires qui souscrivent au financement du processus électoral pourrait avoir une influence négative sur le délai des opérations ».

Clément Muamba