Denis Kadima : « si la réforme de la loi électorale ne se fait pas à la session de mars 2022, cela aura une incidence sur le calendrier général des opérations »

Photo actualite.cd
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La Commission nationale électorale indépendante (CENI) a rendu public, ce jeudi 3 février, sa feuille de route pour les opérations électorales 2021-2027. Denis Kadima a évoqué certaines contraintes qui pourront entraver ce processus dont celles d’ordre légal avec notamment la réforme de la loi électorale.

Le président de la centrale électorale a alerté pour que ladite loi soit réformée et votée à la session parlementaire de mars 2022 pour respecter la feuille de route et le calendrier des échéances selon les délais constitutionnels.

« Le possible retard dans l'adoption des lois essentielles au processus électoral à la session de mars 2022 aura certainement une incidence sur la mise en œuvre des opérations électorales. Toujours dans la rubrique relative aux lois, l'incertitude sur les grandes options à lever dans le cadre des réformes électorales. Vous pouvez imaginer si par exemple on optait pour le deuxième tour des élections présidentielles ça aura sans doute une incidence sur la feuille de route, ça aura aussi une incidence sur le budget des opérations, il en est de même pour les scrutins directs et indirects notamment pour les gouverneurs, vice-gouverneurs et sénateurs. Il y a aussi la prise en compte du vote des Congolais vivant à l'étranger, tout ça une fois décidé ça pourra avoir sans doute une incidence sur cette feuille de route et bien entendu sur le calendrier qui suivra. Le retard dans l'adoption de la loi portant sur la répartition des sièges par circonscription électorale conformément au calendrier des élections pourrait aussi nous affecter », a martelé Denis Kadima Kazadi.

Ce dernier a également énuméré d’autres contraintes.

« La CENI a fait une analyse des risques, une analyse faite sans complaisance et nous avons identifié un certain nombre des contraintes qui pourraient affecter négativement la mise en œuvre de cette feuille de route. Il s'agit d'abord des contraintes politico-sécuritaires, le retard de l'appui des institutions de l'État dans l'accompagnement de la CENI peut entraver le processus électoral en cours. Il y a aussi l'insécurité dans certaines zones du territoire national, ça peut avoir une incidence sérieuse sur les opérations électorales notamment le déploiement du personnel et matériel ainsi que la collecte des données », a-t-il poursuivi.

M. Kadima a fait aussi mention des contraintes financières notamment la non reconnaissance de l'autonomie financière de la CENI qui « entache son indépendance » et l'incertitude quant au décaissement des fonds par le gouvernement. Il a promis « dans l'avenir discuter avec les partenaires internationaux » parce que « d'éventuels non respect des engagements des partenaires qui souscrivent au financement du processus électoral pourrait avoir une influence négative sur le délai des opérations ».

Fonseca MANSIANGA