Le démarrage du chantier du port en eau profonde de Banana est prévu sauf changement à la fin du mois de janvier de l'année en cours. C’est le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi qui va lancer les travaux. À ce sujet, le gouvernement a adopté lors de la 38e réunion du conseil des ministres le rapport d'évaluation pour une expropriation pour cause d'utilité publique sur le site du port en eau profonde de Banana.
Molendo Sakombi, ministre des Affaires Foncières a présenté le rapport y afférent au Conseil. Il faut près de 8,9 millions USD pour indemniser les particuliers.
"Il ( Molendo Sakombi) a indiqué qu'après la mission effectuée sur terrain, certaines parties des sites choisis pour la construction du port en eau profonde de Banana sont à ce jour occupées par des particuliers détenteurs des titres fonciers et immobiliers réguliers. Cela nécessite donc une expropriation pour cause d'utilité publique conformément aux dispositions de l'article 34 de la constitution de la République. Il a enfin informé le conseil que les personnes à indemniser sont bien identifiées et que les coûts des indemnités sont évalués à ce jour à près de 8,9 millions USD", dit le compte-rendu de la réunion.
La signature des conventions de collaboration entre la RDC et la société DPWorld pour la construction de cet ouvrage est intervenue fin décembre 2021 en présence de Félix Tshisekedi à la cité de l’Union africaine. Concrètement, le pacte d'actionnaires entre les parties prenantes au projet et le contrat de concession du port en eau profonde de Banana ont été signés.
La convention de collaboration portant délégation de service public pour le port en eau profonde de Banana avait été signée en mars 2018 avec le Groupe DP World FZE. Cette convention de collaboration a été soumise, depuis novembre 2020, à une renégociation suite aux instructions de Félix Tshisekedi après son arrivée au pouvoir.
Il reste notamment la mise à disposition effective du concessionnaire des terrains du projet. Parmi les priorités, il y a aussi la mobilisation du financement pour la construction de la route Banana–Matadi. Le gouvernement prévoit aussi la prise d’un Arrêté interministériel accordant les exonérations fiscales, parafiscales et douanières légales applicables aux conventions de collaboration et aux projets de coopération.
Ce projet vise à favoriser l'accostage des grands navires et autres porte-conteneurs. Il s’agira pour la première phase de construire un quai de 600 m² et de 25 hectares d’espace de stockage pour un coût de 350 millions USD. Il est prévu au total quatre phases avec au final un investissement d’environ un milliard USD
Clément Muamba