Au moins 35 civils, otages des combattants ADF ont été libérés lundi dernier par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) au cours des opérations dans le territoire d’Irumu (Ituri). Ces anciens otages ont été amenés par l’armée à Bunia, chef-lieu de l’Ituri où ils ont été officiellement présentés ce mercredi.
Au cours des opérations, les FARDC rapportent avoir récupéré 10 armes AK 47 des mains des ADF et les miliciens Mai-Mai.
“Nous avons libéré 35 civils pris en otage par les rebelles ADF et au moins 25 combattants rebelles ADF ont été neutralisés avec 10 armes du type AK 47 récupérées au courant de la semaine par nos hommes qui sont au front contre ces terroristes au sud du territoire d’Irumu. Nous avons aussi détruit plusieurs bombes artisanales au cours de ces opérations”, a dit à la presse le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole des FARDC en Ituri.
La société civile locale salue cette action et interpelle les FARDC.
“Nous saluons la bravoure de nos militaires au front. Néanmoins nous ne cessons de demander aux autorités supérieures d'augmenter l'effectif des militaires et des moyens logistiques conséquents dans ces zones où les ADF et Mai Mai ne cessent d'attaquer tous les jours. Nous vivons des activités champêtres mais comment accéder à nos champs ? Pas moyen car on ne peut pas mettre un soldat derrière chaque citoyen. L'État doit prendre ses responsabilités en main”, a plaidé Gili Gotabo, le président de la société civile d'Irumu.
Les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu sont toujours sous état de siège décrété depuis le 6 mai de l’année dernière. Les ADF opèrent dans les deux provinces. Les armées congolaise et ougandaise mènent des opérations conjointes contre les ADF dans le territoire de Beni. Des voix s’élèvent en Ituri pour solliciter l’élargissement de ces opérations conjointes dans les territoires d’Irumu et de Mambasa contre les ADF.
Freddy Upar, à Bunia