Le conseil de sécurité des Nations-Unies a renouvelé, le lundi dernier, pour une année, le mandat de la Mission des Nations-Unies pour la stabilisation au Congo (MONUSCO). C’est un mandat qui sera surtout concentré notamment en Ituri, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu.
Cette année de plus des casques bleus sur le sol congolais est saluée par les différents acteurs de la société civile. Il dit, par ailleurs, attendre de cette mission onusienne plus de résultats sur le terrain.
« On aurait aimé un peu plus d'accent sur la protection des civils. La Monusco a une brigade d'intervention mais qu'on ne sent pas sur le terrain. On ne sent pas la force, le travail de cette brigade et cela par rapport aux groupes armés. C'est une bonne chose que ce mandat soit renouvelé mais il faut quand même une évaluation de son effectivité sur le terrain, et cela dans un travail tripartite, gouvernement, société civile et la Monusco pour s'assurer réellement qu'elle fait ce qu'elle doit faire. On ne voit pas les troupes actives de cette brigade dans les Hauts Plateaux au Sud-Kivu, on aimerait savoir pourquoi ? La mission de la Monusco, c'est la stabilisation. Elle vient en appui au gouvernement mais on ne sent pas son apport dans cette collaboration », a dit, à ACTUALITE.CD, Nicolas Kyalangalilwa, acteur de la société civile et coordonnateur de la plateforme DYCOD.
Zozo Sakali, président du cadre de concertation de la société civile du Sud-Kivu, se réjouit du fait que ce mandat concentré pour les provinces de la RDC en proie en insécurité.
« Nous pouvons dire que nous nous réjouissons du fait que le mandat exige à la Monusco de se concentrer en Ituri, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu. Là, il sera question qu'ils se concentrent sur la stabilité et la paix. On voudrait qu'avec ce mandat qu'il y ait quand même un changement positif. C'est à ce niveau que nous cadre provincial de la société civile, nous serons en train de suivre petit à petit ces 12 mois accordés à la Monusco et travailler sur son retrait progressif dans notre pays et le transfert des compétences. Il y a beaucoup de sections au sein de la Monusco et toutes ces sections devraient être évaluées, ce qu'ils ont fait et ce qu'ils peuvent encore faire », ajoute Zozo Sakali, président du cadre de concertation de la société civile du Sud-Kivu.
Adrien Zawadi, président du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu, a quant à lui appelé à la vulgarisation et au respect du plan de sortie de la MONUSCO.
« La Monusco et son mandat ont joué un grand rôle dans la pacification de notre pays et nous avons dit merci et maintenant il est temps qu'elle quitte notre pays. C'est pourquoi les sociétés civiles des 5 provinces soutiennent la vulgarisation et le respect du plan de sortie de la MONUSCO déjà convenu avec le gouvernement », renchérit Adrien Zawadi, président du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu.
Le 20 décembre, le conseil de sécurité des Nations-Unies a adopté à l'unanimité la résolution renouvelant le mandat de la MONUSCO pour une durée d’un an. Cette résolution a indiqué que les priorités de la mission onusienne seront orientées désormais vers les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri.
Justin Mwamba