Le commissaire supérieur principal Pierrot Mwana Mputu, porte-parole de la Police nationale congolaise, a présenté le bilan des échauffourées survenues lundi 20 décembre à Goma (Nord-Kivu) à la suite d’une ville morte décrétée par certaines organisations de la société civile pour protester contre la criminalité et la présumée présence des policiers rwandais sur le sol congolais.
D'après la bouche autorisée de la police nationale congolaise, 4 personnes ont été tuées dont 1 policier, un motard, un enfant et une autre personne non autrement identifiée.
« S'agissant du bilan évolutif partiel, nous avons 4 personnes tuées dont 1 commissaire de police qui a été abattu à son poste de travail. Il s'appelle le commissaire de police Ngapasi Muniamanzi Baudouin, il est où il était commandant sous ciat sous commissariat Lukoko du commissariat Monidi du commissariat territorial Nyiragongo. La deuxième personne à être tuée, c'est un motard qui a été tué les après-midi et un bébé et puis un Monsieur non encore identifié. Ça, ce sont les personnes tuées donc 4 au total. Et pendant la manifestation, 3 armes de la police de marque AK ont été emportées par les inciviques. Il y a une première arme emportée au Sous ciat Monidila où a été abattu le commandant sous ciat Baudouin, deux autres armes ont été ravies auprès de police honneur et morale. Il y a 17 blessés au total dont 5 policiers soit 1 par balle au niveau de fesse, 4 autres par armes blanches, tous internés à l'hôpital de la police nationale congolaise au Camp Munzenze. Les 12 civils blessés sont tous internés à l'hôpital CBK Ndosho et nous avons interpellé 11 personnes », a détaillé le porte-parole de la police nationale congolaise (PNC), le commissaire supérieur principal Pierrot Mwana Mputu, lors d’un briefing conjoint avec les porte-paroles du gouvernement et des FARDC.
De son côté, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a condamné ces actes et promis que leurs auteurs subiront la rigueur de la loi.
« C'était une journée sanglante, la police a perdu ses éléments dans leur poste d'affectation, c'est des incidents que nous condamnons avec la dernière énergie autant les policiers subissent la rigueur de la loi pour les actes qui leur sont reprochés autant tous ceux qui ont été impliqués dans ces incidents doivent y répondre. Et, ce sera justice », a complété Patrick Muyaya.
Une vive tension s'était observée lundi 20 décembre à plusieurs endroits dans la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu. À la base, des manifestations de jeunes en colère qui disent protester contre la venue “de la police rwandaise à Goma pour assurer la sécurité".
Des barricades ont été érigées sur plusieurs artères routières bloquant ainsi la circulation. C'est le cas des axes Katoyi-Terminus, Kilijiwe- entrée président, Majengo-Buhene (Commune de Karisimbi) où les éléments de la police et des FARDC usent des tirs de sommation et des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. La situation était confuse dans la partie nord de Goma et dans une partie du territoire de Nyiragongo.
Clément Muamba