La résolution renouvelant le mandat de la MONUSCO est revenu sur les chiffres de la situation humanitaire en RDC. Elle a noté que 27 millions de Congolais ont besoin d’une aide humanitaire. Il y a également l’augmentation du nombre de déplacés interne évalués à plus de 5 millions. La RDC héberge aussi 515 000 réfugiés. L’autre situation inquiétante est celle des plus de 998 000 réfugiés congolais ayant fui le territoire national pour d’autres pays d’Afrique en raison de la poursuite des hostilités.
Le conseil de sécurité de l’ONU encourage les États Membres à s’attacher à une répartition plus équitable des charges et de la responsabilité d’héberger et d’épauler les réfugiés en RDC, conformément au cadre d’action global pour les réfugiés. Il engage le Congo-Kinshasa et tous les États de la région à s’employer à créer un environnement pacifique propice à la mise en place de solutions durables pour les réfugiés et les déplacés, et notamment à leur rapatriement volontaire et à leur réintégration à terme en RDC, en toute sécurité et dans la dignité, avec le concours de l’équipe de pays des Nations Unies.
Le conseil de sécurité engageles États Membres et les autres partenaires internationaux à accroître le financement et à répondre aux appels humanitaires lancés par l’Organisation des Nations Unies en faveur de la RDC et de la région pour que les organismes humanitaires des Nations Unies et les autres organisations internationales disposent de tous les fonds nécessaires et puissent répondre d’urgence aux besoins humanitaires du pays et notamment aux besoins de protection et d’assistance des réfugiés, déplacés, des personnes rescapées de violences sexuelles et fondées sur le genre et d’autres groupes vulnérables de la population.
Pour rappel, la résolution 2612 a maintenu l’effectif maximum autorisé de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) à 13 500 militaires, 660 observateurs militaires et officiers d’état-major, 591 policiers et 1 050 membres d’unités de police constituées. Elle a aussi approuvé le déploiement, « à titre temporaire », d’un maximum de 360 membres d’unités de police constituées, à condition qu’ils soient déployés en remplacement du personnel militaire.
Cette nouvelle résolution demande « instamment » à la MONUSCO de se retirer du Tanganyika d’ici à la mi-2022 et de consolider sa présence en Ituri, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu.