RDC : lors du sommet virtuel initié par Joe Biden, Félix Tshisekedi a dit déployer les efforts pour lutter contre la corruption dans le secteur minier et réexaminer les différents contrats

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Photo d'illustration ACTUALITE.CD

Dans son discours au sommet virtuel sur la démocratie organisé par le Président américain Joe Biden jeudi 9 décembre, le Président Félix Tshisekedi a abordé la question en rapport avec la lutte contre la corruption. Félix Tshisekedi a indiqué que le renforcement de l'inspection générale des finances ont permis à l'État de commencer à engranger des dividendes dans la lutte contre ce fléau.

M. Tshisekedi a également précisé qu'actuellement, les efforts sont concentrés sur la lutte contre la corruption dans le secteur minier où les différents contrats seront également examinés.

“Je ne pouvais, à mon accession au pouvoir, imaginer le degré de corruption qui rongeait mon pays. Afin de répondre à ce fléau et en vue de dégager les moyens nécessaires pour le développement économique et social de nos populations, j'ai engagé une lutte sans merci contre cette gangrène. Le renforcement de l'Inspection générale des finances (IGF) et la lutte qu'elle a menée sans désemparer contre les réseaux mafieux bien installés en République Démocratique du Congo ont permis à l'État de commencer à engranger des dividendes de la lutte anti-corruption qui contribuent à l'assainissement de nos finances publiques”, a déclaré Félix Tshisekedi. 

Et d’ajouter: “Ces efforts sont actuellement concentrés sur le secteur minier et le réexamen des contrats parfois léonins signés dans ce domaine, en vue d'un rééquilibrage des partenariats et ce, dans l'objectif de les rendre plus équitables". 

Ce sommet virtuel organisé par le Chef de l'État américain a coïncidé avec  la journée internationale de lutte contre la corruption, journée célébrée sous le thème : "Votre droit, votre défi : dites non à la corruption".

Dans le cadre de cette lutte anti-corruption, Félix Tshisekedi a adopté les mesures suivantes : le renforcement et l'autonomisation de l'Agence nationale de la lutte contre la corruption ; le renforcement de la Cour des comptes et des cours et tribunaux ; la réforme des lois anti-corruption et enfin l'orthodoxie dans la gestion transparente des ressources publiques et de l'exécution du budget de l'État.

Mais la Cour des comptes ne fonctionne toujours pas à ce stade car les magistrats nommés sous Joseph Kabila n’ont jamais prêté serment mais sont pris en charge. Plusieurs voix s’élèvent depuis pour demander à Tshisekedi d’organiser la prestation de serment desdits magistrats pour que la Cour des comptes assurent son rôle de contrôle des finances publiques étant donné que l’IGF ne peut pas contrôler les finances à la Présidence où des dépassements budgétaires exorbitants sont rapportés chaque mois.

Clément Muamba